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La Scael a un plan pour naviguer contre vents et marée

En Eure-et-Loir, le groupe coopératif lance un plan d'actions pour surmonter la nouvelle Pac post 2013, sous la bannière du célèbre explorateur portugais Magellan.

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Magellan, c'est le nom prometteur de la nouvelle stratégie de la Scael. Le groupe coopératif basé à Chartres souhaite ainsi accompagner les agriculteurs face aux changements à venir. Pour Laurent Simon, son directeur, il est nécessaire de " trouver de nouvelles formes de revenus, tout en respectant le développement durable ". Tout le conseil d'administration a planché sur ce thème en juin 2011, avant de présenter sa copie lors de l'assemblée générale en décembre. Le projet s'articule autour de deux axes. Réduire les pertes financières occasionnées par la future politique agricole européenne, en effectuant des économies à tous les stades : de la semence à l'exportation. Trouver des voies de diversification pour lisser les revenus.

Depuis quatre ans, la Scael se restructure. Fini le développement vers d'autres activités et l'achat de sociétés diverses. Elle se recentre sur son territoire (vente de sa filiale Centre céréales implantée dans le Cher) et n'investit pas dans la transformation, contrairement à son voisin Axéréal. " Notre coeur de métier est l'exportation, nous resterons des commerçants ", martèle le directeur.

La coop devient le centre du groupe

La coopérative a choisi d'accompagner ses adhérents de la semence à l'exportation. Depuis l'arrivée de Laurent Simon, en 2008, le groupe s'organise autour de cinq pôles : trading export, semences et production, laboratoire et services, distribution grand public et le pôle grandes cultures. La coop devient le centre du groupe. Sur le terrain, la Scael réorganise ses sites de collecte, mène une politique commerciale fondée sur la fidélité des agriculteurs et renforce l'équipe de conseillers. Le rapprochement vers les adhérents commence à porter ses fruits. Le chiffre d'affaires consolidé approche les 675 M€, un résultat record pour la quatrième année consécutive. Les capitaux propres sont passés de 59 à 71,5 M€ et la capacité d'auto financement a été multipliée par deux et demie. " Maintenant que nous nous sommes restructurés et que la situation financière est équilibrée, nous allons pouvoir nous développer, en considérant la situation économique et la nouvelle Pac ", estime Laurent Simon.

Pour les trois années à venir, le groupe Scael a choisi d'adhérer à Terris union pour développer ses exportations. Selon Philippe Voyet, président de la Scael, ce rapprochement des quatre principales coopératives d'Eure-et-Loir devrait permettre d'" être encore plus efficace à l'international et de valoriser au mieux nos productions ". Pour offrir un nouveau débouché aux adhérents, la Scael se ralliera aussi prochainement à l'Union coops bio céréales.

Décrocher l'Iso 14001

En ce qui concerne la fourniture de semences, Lecureur Semences, filiale de la Scael, se désengage du GIE Actisem et opte pour Semences de France. " Le dossier génétique doit générer des gains de production, des solutions et de la valeur ajoutée ", note Laurent Simon.

Le groupe coopératif investit également dans un institut de formation ponctuelle ou bien de longue durée. L'institut a pour vocation d'accompagner l'ensemble des collaborateurs et de renforcer leur professionnalisme. Ce projet est en cours de réalisation. Au travers de ce plan, la Scael souhaite enfin se positionner dans une démarche éco-citoyenne, avec l'ambition de décrocher une certification Iso 14001. " Dans chaque filiale du groupe, dans chaque comportement de nos collaborateurs, la démarche d'économie d'énergies doit devenir un réflexe ", conclut le directeur.

Aude Richard

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