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Optimiser l'observation des cultures grâce aux adhérents

Lorca développe son réseau d'observation des maladies et ravageurs en y intégrant des adhérents volontaires, formés et encadrés spécifiquement.

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"A l'automne 2008, nous avons demandé aux adhérents s'ils souhaitaient s'investir dans le réseau d'observation de la coopérative, raconte Jacques Desbureaux, responsable agronomique chez Lorca. Je souhaitais faire participer des agriculteurs, car en étant tous les jours sur leur exploitation, il était plus facile pour eux de suivre des parcelles fixes que pour nous. L'idée était également d'afficher une touche d'impartialité et de multiplier les points d'observation en complément de ceux de la coopérative. " Au final, quarante-huit adhérents sont partants.

UNE FORMATION SUR MESURE

En décembre 2008, Jacques Desbureaux leur explique en quoi consiste le réseau d'observation. Quelques-uns se désistent alors, faute de temps ou d'accès internet, indispensable pour remonter les informations. Une première formation a lieu en salle en février 2009, réalisée sur mesure par Arvalis et le Cetiom. Pendant deux jours, les futurs observateurs apprennent comment repérer les stades du blé, de l'orge et du colza, poser des cuvettes pour les insectes, reconnaître les ravageurs et les maladies de printemps. Arvalis présente également Vigicultures pour saisir les observations, outil officiel du Bulletin de santé végétale (BSV) de Lorraine auquel Lorca participe. Chaque participant repart avec des guides (maladies et ravageurs du colza, maladies du blé) ainsi qu'un cutter et une loupe. Une troisième journée a lieu en septembre pour aborder les insectes d'automne.

DES COMPTAGES ET UNE SAISIE

Dès le printemps 2009, chacun s'engage à suivre une, deux ou trois cultures. Si la plupart observe uniquement pour la coop, les relevés de six d'entre eux servent aussi au BSV Lorraine, ce qui implique d'être assidus. " Nous leur demandons d'observer une fois par semaine, puis d'enregistrer leurs relevés sur Vigicultures : nombre d'insectes dans les cuvettes en les différenciant, nombre de feuilles malades par étage foliaire… Sans internet et Vigicultures, ce réseau aurait été plus compliqué à mettre en oeuvre ", reconnaît Jacques Desbureaux. Avec une seule saisie de l'adhérent, toutes les informations sont en effet accessibles par la coopérative de n'importe où via internet, et celles nécessaires au BSV sont transférées simultanément par l'agriculteur d'un simple clic. " Vigicultures nous permet également d'exploiter les observations en réalisant des cartographies. "

ACCOMPAGNEMENT DANS LE TEMPS

" Mais pour que ce réseau perdure, il faut l'animer. " Lorca réunit ainsi ses observateurs une fois par an, en début d'année, au cours d'un voyage d'études sur deux jours pour visiter un centre de recherche et refaire le point. " Nous les rencontrons ensuite en mars et avril lors des tours de plaine pour un contact plus privilégié. Ils sont aussi épaulés par leur conseiller si besoin. " " Pour l'avenir, je ne cherche pas à augmenter le nombre d'observateurs, mais plutôt la périodicité des réunions du groupe notamment pour leur permettre d'échanger entre eux. Il me reste à trouver une formule adaptée à leurs périodes de travaux. "

Chantal Urvoy

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