Login

Assurer les besoins phytos des adhérents en temps réel

Ampelys propose à ses adhérents de gérer leur stock de produits phytosanitaires, afin d'adapter en temps réel les matières actives à leurs besoins de campagne.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

«Ampelys est signataire de la charte du conseil coopératif. Nous sommes conscients de notre responsabilité vis-à-vis de l'environnement et nous voulons fournir un conseil neutre à nos adhérents », affirme Jean-Michel North, directeur commercial d'Ampelys, la filiale vigne et arbo de la Cac, à Colmar (4 magasins, 26 salariés dont 10 ATC, 11 M€ de CA). Les achats de phytosanitaires en morte-saison s'accommodent mal de cette philosophie, car « ils ne permettent pas de coller aux évolutions du climat et au parasitisme ». D'où l'offre d'un approvisionnement en flux tendu des adhérents (un millier au total). « Beaucoup sont des vignerons indépendants. La protection du vignoble devient un métier très pointu. Comme la vinification et la vente leur prennent de plus en plus de temps, ils nous délèguent beaucoup plus le suivi de leurs vignes. »

1. COMPÉTENCE ET EXPÉRIMENTATION

La coopérative a d'abord investi dans la formation de ses salariés. Quatre sont titulaires d'un certificat de qualification professionnelle « technicien conseil aux adhérents de coopérative ». Deux autres ont obtenu leur licence « viticulture raisonnée ». La sélection des matières actives est effectuée en fonction des calculs de modèles de prévisions qui traitent les comptages issus de parcelles de références, les données de stations météorologiques et les informations du Bulletin de santé du végétal. La recommandation technique est déclinée par secteur géographique. Depuis deux ans, la coopérative mène des expérimentations chez des viticulteurs partenaires. Elle y teste les nouvelles matières actives, ainsi que les stimulateurs de défense naturelle (SDN) des plantes.

2. ORGANISATION RÉACTIVE

Ampelys demande aux viticulteurs intéressés de s'engager sur la totalité de leur surface. Elle commande environ 120 % de ses besoins. Une première commande est passée en décembre. Le réajustement intervient en avril-mai. Les stocks sont répartis dans les quatre magasins. Les viticulteurs sont livrés soit par tournée, soit par les ATC au fur et à mesure de leur calendrier de traitement. Une petite armoire suffit à stocker chaque livraison sur l'exploitation. Il y a de quoi assurer deux à trois passages. Cette politique oblige le technicien à prévoir une visite tous les dix jours environ chez chaque adhérent pendant une période d'un peu plus de trois mois.

3. VALORISER LE COÛT DU SERVICE

Le viticulteur qui opte pour ce suivi acquitte une facture supérieure de 5 à 10 % selon le produit. « Nous essayons de valoriser ce service. Mais l'adhérent doit comprendre qu'il a un coût. C'est la proximité, la qualité du conseil technique. Il est envisageable que ce service soit un jour facturé séparément, car il faudra bien compenser la baisse du chiffre d'affaires qui résultera de la diminution de l'utilisation des phytosanitaires. »

Christophe Reibel

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement