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Be Api au service des sols hétérogènes

Dijon céréales propose à ses adhérents Be Api un outil adapté aux besoins de beaucoup d’entre eux qui font face à des sols hétérogènes.

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Depuis 2016, Dijon céréales déploie Be Api sur son territoire. Au départ, la coop a travaillé avec six agriculteurs de son club Pixae pour développer la démarche. « L’objectif est d’avoir des agriculteurs volontaires, qui vont être des leaders et des référents, pour participer à la R&D interne autour de cet outil », explique Martin Lechenet, chargé analyse de données et OAD chez Dijon céréales. Matthieu Duthu est l’un d’entre eux, engagé dans Be Api potentiel afin de moduler les apports d’azote, mais aussi depuis cette année la densité de semis, en fonction de la variabilité intraparcellaire du potentiel de ses sols.

Mais comment la coopérative l’accompagne-t-elle ? Tout commence par un diagnostic de potentiel, une phase qui s’étale sur un an. Première étape, le passage du conductimètre dans la parcelle en hiver pour mesurer la variabilité de conductivité et évaluer les différences de texture et de profondeur. Ensuite, il faut valider les zones déterminées. « Avec l’agriculteur, on identifie des points dans chaque zone où l’on va faire des profils de sols avec un pédologue afin de les caractériser d’un point de vue pédologique », détaille Martin Lechenet.

Au bout d’un an, la carte de potentiel est validée avec l’agriculteur. « Plusieurs courbes de conductivité avec différents niveaux de robustesse sont proposées à Matthieu pour définir ses zones de potentiel. C’est lui qui choisit, en fonction de ce qui lui semble le plus cohérent avec la réalité de la parcelle. » Quatre à cinq zones sont ainsi définies pour chaque parcelle.

Trois expertises en synergie

« Cette démarche c’est l’alliance de trois parties, l’agriculteur qui connaît sa parcelle, la coopérative qui connaît le secteur, et Be Api qui a l’expertise technique », souligne-t-il. Chaque année, ce dernier accompagne Matthieu Duthu pour déterminer les objectifs de rendement par zone avec une densité de semis et des apports d’azote adaptés.

Aujourd’hui, trente exploitations de la coopérative sont engagées dans Be Api pour 2 000 ha modulés. « En 2018, on a fait un gros lancement puis des réunions par secteur pour proposer l’outil », explique Martin Lechenet, qui tient à préciser que « le matériel est un réel frein technique pour son déploiement ». Dijon céréales propose également à ses adhérents Be Api fertilité, dont l’objectif est de corriger l’hétéro­généité de l’état de fertilité des sols (P, K2O, MgO, CaO).

Lucie Petit

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