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Former soi-même pour être plus performant

« Nous avons identifié une forte demande en gestion du personnel », indique Matthieu Luthier, responsable développement et communication au Comptoir agricole.

Le Comptoir agricole forme lui-même ses producteurs de maïs semences en 2015. Répondre à ce besoin renforce l'image de marque de la coopérative.

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Le Comptoir agricole à Hochfelden (Bas-Rhin) a lié la naissance de sa filière semences en 2014 à la signature d'un « contrat de confiance ». Ce document prévoit l'accréditation de neuf techniciens, un accompagnement technique spécifique des producteurs par quatre conseillers et une « formation maïs semences expert » des agriculteurs volontaires pour la suivre. Pour mettre en place ce projet unique en son genre, en France, la coop a analysé les besoins. « Nous avons par exemple identifié une forte demande en matière de gestion du personnel. Peu parmi nos adhérents ont l'habitude de diriger des équipes », indique Matthieu Luthier, responsable développement et communication.

1. CINQ MODULES SUR MESURE

La coopérative s'est adressée à des experts nationaux pour élaborer un cycle qui traite en deux jours de tous les aspects de la production. Toutes ces informations sont reprises dans un recueil de formation de 250 pages remis à chaque participant à l'issue de sa session. Elles se répartissent en cinq modules. Le premier aborde le rôle du Gnis et de la FNPSMS, les contrôles Soc, explique, par exemple, pourquoi une parcelle peut être déclassée. Le deuxième reprend tout l'itinéraire agronomique avec Arvalis. Il représente les trois quarts du recueil de formation. Le troisième volet détaille tous les aspects économiques de la production avec l'AGPM en insistant tout particulièrement sur les postes de charges. Le quatrième revient sur la gestion de la main-d'oeuvre avec un consultant en ressources humaines spécialisé en agriculture. Le dernier analyse tous les détails qui font la qualité de la semence, du champ jusqu'à l'usine, avec les techniciens de la filière semences du Comptoir agricole.

2. UN COÛT DE 25 000 EUROS

Les stagiaires ont participé à leur formation à hauteur de 450 € (hors prise en charge Vivea ou Fafsea). Pour le Comptoir agricole, ces 80 h de formation représentent un financement de 25 000 €. Il comprend les frais des intervenants et l'impression des 100 exemplaires du recueil de formation. Matthieu Luthier analyse : « La coopérative en retire deux bénéfices. Elle met d'abord en place une filière performante. En proposant un nouveau service, elle sert ensuite son capital marque. Il est d'autre part important d'accompagner une nouvelle génération d'agriculteurs et renforcer ainsi leur fidélité à leur organisme stockeur. »

3. AUGMENTER L'OFFRE

Depuis mars 2014, les formations sont présentées sous la bannière « Comptoir Academy ». Son objectif ? Bien faire vivre son expérience de formation au stagiaire. Son slogan ? « Le transfert du savoir-faire au service de la performance. » La coop compte encore augmenter son offre à l'avenir. Deux pistes sont notamment envisagées : proposer un module de gestion du personnel de Cuma, multiplier les approches agronomiques et économiques comme la vente sur les marchés à terme. Dans ces deux derniers cas, le Comptoir agricole dispose de ressources en interne qu'il estime encore ne pas assez valoriser à l'heure actuelle.

Christophe Reibel

Selon le module, les groupes sont de seize ou de huit participants. Ici, en gestion des ressources humaines, mieux vaut être en petit comité pour favoriser les échanges et approfondir les situations en pratiquant des jeux de rôle.

C. REIBEL

Le recueil de formation est un ouvrage de 250 pages remis à chaque stagiaire. Il a été tiré en 100 exemplaires.

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