Agora aide ses agriculteurs à relever les défis agronomiques
La coopérative donne un grand coup de projecteur sur les techniques culturales, pour redonner sa place à l'agronomie.
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"Avec la montée en puissance de mauvaises herbes résistantes aux herbicides, les agriculteurs se trouvent face à des impasses techniques en matière de désherbage, constate Joël Cottart, président d'Agora. De même, avec la mise en place d'Ecophyto 2018 ou de cahiers des charges spécifiques, dans certaines zones de captage des eaux, ils ont à relever de nouveaux défis en matière de protection. Nous nous sommes dit que les actions traditionnelles du service technique n'étaient peut-être plus suffisantes pour apporter à nos adhérents, de manière efficace, des réponses claires et pertinentes à l'ensemble de ces enjeux. "
C'est la raison pour laquelle la coopérative de l'Oise a décidé de donner un grand coup de projecteur sur l'agronomie. " Nous avons pour cela décidé d'initier un grand rendez-vous technique annuel, Agroforum, en nous appuyant sur des intervenants extérieurs ", explique Luc Vandeputte, responsable du service technique. Pari réussi pour la première édition de ce rendez-vous qui s'est déroulée début 2011, puisque pas moins de 400 adhérents à la coopérative ont répondu présents.
Trois thèmes cette année
" Nous avons choisi de nous focaliser sur trois thèmes cette année, ajoute le responsable du service technique, le désherbage et la gestion des résistances, la pulvérisation et les techniques de bas volume et les contraintes spécifiques aux bassins de captage des eaux. " Figuraient parmi les spécialistes retenus pour aborder ces sujets, Ludovic Bonin et Pierre-Yves Yeme, ingénieurs chez Arvalis Institut du végétal, Célie Lemoine, Gilles Salitot et François Dumoulin, de la chambre d'agriculture de l'Oise, ainsi que Vincent Franquet d'Agri-Conseils, un expert de la pulvérisation bas volume.
" La coopérative a également créé un groupe animé par un technicien, pour épauler les agriculteurs qui sont concernés par une MAEt, mesure agri-environnementale territorialisée, dans les bassins de captage des eaux ", souligne Jérôme Josseaux, responsable de la communication à Agora. Ces adhérents ont des obligations très précises en terme de réduction d'IFT (indice de fréquence de traitement) à l'hectare. En lien avec la chambre d'agriculture de l'Oise, ce groupe essaie de définir les itinéraires techniques qui seront les mieux adaptés pour y parvenir. Dans le même esprit, Agora a initié, avec la chambre d'agriculture du département, un programme de formation sur la fertilisation azotée. Cet hiver, déjà plus de cinq cents agriculteurs ont suivi cette formation, et l'objectif de la coopérative est ambitieux : 2 000 adhérents doivent en bénéficier d'ici à mars 2012.
Formation sur la fertilisation azotée
" Nous sommes persuadés que l'agronomie et la technique sont les gages d'une agriculture performante, responsable et rémunératrice, ajoute Joël Cottart. En nous intéressant à nouveau à l'agronomie, nous nous plaçons complètement dans une logique d'agriculture durable. Nous n'imaginons pas un seul instant qu'une agriculture respectueuse de l'environnement ne soit pas en même temps rémunératrice pour l'agriculteur. "
Blandine Cailliez
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