Login

Exploiter le réseau Vigicultures pour affiner le conseil phytos

Agrial implique toute son équipe de conseillers dans le réseau de biosurveillance Vigicultures en Basse-Normandie pour affiner les préconisations.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

«Il y a beaucoup de travail en amont de la préconisation. Cette collaboration avec d'autres partenaires est positive et nous permet d'être plus efficaces », explique Gérard Langlois, directeur agrofournitures d'Agrial. Après la disparition des avertissements agricoles et le lancement du plan « Ecophyto 2018 », la Normandie a adopté Vigicultures, l'outil développé par les instituts techniques (Arvalis-Institut du végétal, Cetiom, ITL, ITB). La coordination est assurée par la chambre régionale d'agriculture. Après une phase de test en 2008, le réseau de biosurveillance s'est étoffé en 2009 avec une quinzaine de partenaires : coopératives, négoces, chambres d'agriculture, instituts techniques, direction régionale de l'agriculture et Fredon (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles).

1 UNE PARCELLE PAR TECHNICIEN

Agrial applique le principe adopté par le réseau : autant d'observateurs que de technico-commerciaux sur le terrain. « Cela veut dire qu'en Basse-Normandie, nous sommes engagés avec nos 58 référents technico-économiques (RTE) pour au moins 58 parcelles suivies. Si on ajoute les autres régions couvertes par Agrial, cela représente 73 personnes en tout », précise Didier Lardillier, responsable du service agronomie et protection des cultures d'Agrial. Dix filières végétales sont ainsi suivies.

2 BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL

Chaque lundi, les RTE réalisent leurs notations, puis rentrent les informations sur le portail vigicultures.fr. Le bulletin de santé du végétal est ensuite rédigé par un animateur régional pour chaque culture. Il est publié le mercredi après validation par le service régional de l'alimentation (Sral). Référent technico-économique en formation chez Agrial, Antoine Poulain s'assure du bon fonctionnement du réseau : « J'interviens également si un collègue n'a pas pu entrer ses informations. Tout doit être saisi sur le portail Vigicultures le mardi », rappelle-t-il.

Didier Berville, RTE dans le Calvados, a intégré ces observations dans son emploi du temps : « Je réalise les piégeages des cécydomies du blé. Cela me prend une heure par jour pendant une vingtaine de jours. »

« Tous les partenaires participent avec leurs observations aux bulletins de santé du végétal, mais chacun est responsable de ses conseils d'intervention », souligne Didier Lardillier.

3 DIFFUSION AVEC LES PRÉCONISATIONS

Ces bulletins sont consultables gratuitement sur le site internet de la direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt. Ils sont également disponibles sur l'extranet d'Agrial. « Nous y ajoutons une rubrique préconisations qui est accessible dès la page d'accueil, rappelle Didier Lardillier. En cas d'urgence, nous adressons un mail, un SMS ou un fax aux adhérents. » Enfin, bulletins et préconisations sont également envoyés par mail à tous les référents technico-économiques et responsables de magasins. Selon Didier Berville, « ce travail d'observation est bien vu par les agriculteurs. Il permet de conforter notre conseil ».

Jean-Claude Ballandonne

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement