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Installer une unité de stockage modulaire et temporaire

Face à des récoltes abondantes, Val'Limagne.coop s'est équipée d'une solution alternative de stockage qui assure la préservation de la qualité du grain.

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En voyant poindre la grosse collecte à l'été 2009 et consciente de la rétention de marchandise exercée la campagne précédente, Val'Limagne. coop n'a pas hésité. Ni une, ni deux, quinze jours après avoir reçu la documentation de l'importateur Agri Consult, la coopérative de l'Allier, issue de la fusion de CLB et de Coopaval, prend la décision début août de se doter d'une solution de stockage temporaire Tempstor, constituée d'une enceinte de panneaux en acier galvanisé qui délimitent un espace recouvert d'une bâche en polyéthylène. Le 12 octobre, cette unité de stockage de 3 500 t est mise en service sur le site de Gannat et engrange 3 000 t de maïs, après la moisson d'été qui a encombré les silos. « On n'a toujours pas déstocké », fait d'ailleurs savoir Christophe Marcoux, directeur opérationnel de Val'Limagne.coop.

1 UN SILO-TAMPON ADAPTABLE

« Tempstor est à considérer comme une cellule supplémentaire d'un silo, poursuit-il, que l'on peut décider d'utiliser ou pas selon l'année et selon les mois. » Chez Val'Limagne.coop, l'usage est temporaire et se fait en attendant de nouveaux agrandissements prévus sur ses sites. La coopérative a d'ailleurs d'ores et déjà commandé des panneaux pour monter une deuxième structure qui sera mise en place au courant du mois de juin sur un site voisin. « On hésite encore entre une capacité unique ovoïde de 6 000 t ou deux unités rondes de 2 500 t. » En effet, les silos Tempstor peuvent être adaptés ou encore déplacés, selon la conjoncture.

2 UNE SEMAINE POUR LE REMPLIR

Le passage des marchandises dans ce type de silo nécessite tout de même de prendre des précautions. « On n'y met pas de la céréale brute de moisson », note le directeur. Un premier travail du grain (nettoyage, refroidissement, traitements insecticides éventuels) est effectué en silo afin d'amener sur l'unité modulable une céréale stabilisée. Charger et décharger une unité de 3 500 t met tout de même près d'une semaine à raison de 750 t/jour, soit la contenance de 30 camions de 25 t. Et ceci, si les conditions météorologiques sont clémentes. Un deuxième travail du grain en silo se fait à la sortie.

3 UN TAUX DE PERTE INFÉRIEUR À 1 %

Côté qualité sanitaire, Christophe Marcoux est confiant : « On ne peut pas vraiment savoir ce qui se passe au coeur, Mais l'odeur dégagée par l'aspiration nous rassure. » Bâche hermétique, ventilation sous vide, sol bombé contre l'entrée d'eau par le dessous, tout est mis en place pour viser un taux de perte inférieur à 1 % (contre 0,5 % pour un silo classique). Val'Limagne.coop va même se munir prochainement de sondes thermométriques.

4 RETOUR SUR INVESTISSEMENT EN TROIS ANS

Selon la firme, le coût à la tonne stockée varie de 20 à 6 €/t pour des volumes allant de 5 000 à 100 000 t. Alors que l'investissement dans un silo en dur représente 100 à 200 €/t, il est dix fois moins élevé pour un Tempstor, et inversement proportionnel à la capacité de stockage. La coop estime son retour sur investissement en trois ans.

Renaud Fourreaux

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