Perret SA constitue son groupe 30 000

Ce sont huit viticulteurs gardois, tous clients de la filiale Perret SA, qui se sont réunis mercredi 24 février pour former un groupe 30 000, premier du genre pour le groupe Perret, et se mobiliser donc autour d’un projet collectif de réduction significative de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.

« Ces huit viticulteurs, sept conventionnels et un bio, tous certifiés HVE3, ont en commun d’être motivés pour aller chercher de nouvelles techniques et solutions agronomiques », fait savoir Daniel Léon, directeur commercial du groupe Perret.

Un accompagnement autour de la fertilité des sols

Si le distributeur Perret SA est le porteur du projet, c’est la société de conseil agronomique EAS Conseil Agro, filiale également du groupe Perret, qui en est l’animatrice et qui met en place le suivi agronomique. Les viticulteurs seront rencontrés trois ou quatre fois par mois jusqu’à la fin de la première phase, en mai.

« Pour la première phase, détaille Éric Martin, gérant d’EAS Conseil agro, toute notre logistique d’animation va se tourner vers un accompagnement autour de la fertilité des sols (engrais verts, limitation du travail du sol…) dans une logique de réduction des phytos. Il y aura une formation technique sur le fonctionnement des sols avec l’expert Francis Bucaille. Nous allons également aborder deux méthodes agronomiques, Gaïago et Géophile, interpréter des fosses pédologiques, réaliser des analyses complètes de fertilité des sols et mener une expérimentation sur une parcelle pilote de Bernard Perret, le PDG du groupe. »

Un diagnostic agroécologique collectif pour mai

Un diagnostic agroécologique complet (ZNT, IFT, stratégie phytos…) va être réalisé sur les huit exploitations via un système de notation, ainsi qu’un diagnostic agroécologique collectif pour identifier les thématiques de travail, lequel sera présenté aux instances régionales (Agence de l’eau, Draaf, Dreal) en vue d’être agréé pour la deuxième phase.

Si c’est le cas, des subventions d’un montant avoisinant les 80 000 € pourront être accordées, afin d’établir pendant trois ans un programme d’expérimentation et de réduction chez chacun des huit viticulteurs.