Cédric Bellec, technicien du vivant chez Soufflet, vulgarise l’agroécologie
Technicien chez Soufflet, Cédric Bellec a présenté, lors d’un webinaire du collectif Pour une agriculture du vivant, sa mission de « technicien du vivant » pour rendre l’agroécologie accessible au plus grand nombre.
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« Le métier de technicien va demander de nombreuses connaissances pour rendre aussi simple que possible le discours sur l’agroécologie », affirme Cédric Bellec, technicien au service agronomie, conseil et innovation chez Soufflet agriculture, lors d’un webinaire organisé par le collectif « Pour une agriculture du vivant », durant la semaine de l’agriculture française. Une association qui fédère 667 agriculteurs, une soixantaine de structures (dont Soufflet) et 80 partenaires techniques, autour de l’objectif d’accélérer la transition agricole et alimentaire en structurant des filières agroécologiques issues de cette transition.
100 techniciens du vivant d’ici fin 2021
Cédric Bellec fait partie de la quinzaine de techniciens du vivant ayant suivi un parcours de formation proposé depuis fin 2020 par ce mouvement, qui projette de former une centaine de techniciens d’ici fin 2021. Et depuis l’adhésion de son groupe au collectif, une nouvelle filière blé tendre a vu le jour il y a deux ans avec un industriel pour valoriser l’engagement agroécologique des agriculteurs. Un engagement qui s’appuie sur le diagnostic de l’exploitation à partir de l’indice de régénération mis au point par l’association (simulateur gratuit sur la plateforme dédiée) et la pratique de l’agriculture de conservation des sols.
Cinq jours de formation initiale
La formation « technicien du vivant » est déclinée en une formation initiale de cinq jours pouvant se répartir sur six mois, des ateliers thématiques mensuels à distance, des visites de fermes pionnières et une grande rencontre annuelle des techniciens du réseau et des experts. La formation de départ aborde les sujets agronomiques sur deux jours, la posture d’accompagnement des agriculteurs sur deux autres jours et la prise en main, sur une journée, de l’indice de régénération avec un coaching individuel chez un agriculteur pour une démonstration en direct.
Faciliter l’accès à la connaissance
« Nous travaillons avec trois organismes de formation, le Centre de développement de l’agroécologie, Icosystème et Ver de terre production. Et aussi avec Trame pour la posture d’accompagnement, relate Florence Jard, chargée de mission filières agroécologiques de l’association. Nous ne sommes pas un organisme de formation. Notre objectif est de faciliter l’accès à la connaissance pour que les techniciens puissent accompagner durablement les agriculteurs. Plus le réseau de techniciens du vivant sera développé, plus les échanges seront enrichissants. »
Adapter la posture au type d’agriculteur
Cette connaissance est un point névralgique souligné par Cédric Bellec qui aspire à vulgariser au mieux l’agroécologie auprès des équipes de technico-commerciaux qu’il épaule au quotidien. « On est aujourd’hui dans une remise en question des enseignements reçus jusque-là. Et cela exige beaucoup de formation ainsi que de participer à des échanges et des réseaux, d’acquérir une connaissance très fine du milieu agricole, des enjeux d’une exploitation, et de filtrer toutes les informations pour les ramener aux agriculteurs. »
Et selon la typologie des agriculteurs, la posture à adopter diverge : « Pour les agriculteurs curieux qui s’interrogent, on étudie la question avec eux, pour ceux qui viennent juste de passer le cap, ils ont besoin de références vérifiées, de jalons pour les sécuriser et d’accompagnement technique. Quant aux pionniers, ils attendent surtout une valorisation de leur engagement. »
Laisser l’agriculteur faire son cheminement
Pour le technicien de Soufflet, « l’accompagnement est primordial avec des jalons clairs et précis afin de ne pas mener l’agriculteur dans une impasse. Et surtout ne rien forcer : si un agriculteur est réfractaire, ce n’est pas à nous de le convaincre absolument. Il s’agit de le laisser faire son cheminement. Nous pouvons juste lui montrer que cela fonctionne par des démonstrations. »
Hélène LaurandelPour accéder à l'ensembles nos offres :