Perret combine la phytothérapie aux OAD
Le groupe Perret, basé à Tresques (Gard), a présenté lors d’une rencontre organisée le 22 juillet ses dernières expérimentations sur l’usage de la phytothérapie en vigne, couplé à des outils d’aide à la décision. L’occasion de présenter sa méthode « maison » aux agriculteurs.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Venue de la biodynamie, la phytothérapie en viticulture intéresse le groupe Perret. Déjà engagé dans le marché des biosolutions via une gamme de biostimulants foliaires et de solutions de phytothérapie, dont deux lancées l’an passé (Végéprime et Végéactiv), le distributeur du Sud-Est a mis en place cette année un programme expérimental, autour de cette thématique, sur une parcelle de syrah de 2,5 ha, conduite en bio, lui appartenant et proche du siège.
Réduire les doses de cuivre en vigne
Cette méthode « maison », qualifiée « d’inédite » par l’entreprise, a été présentée le 22 juillet lors d’une rencontre in situ. Son objectif : réduire les quantités de cuivre apportées à la vigne pour combattre le mildiou. Pour ce faire, elle associe des outils d’aide à la décision tels que Décitrait, une création de l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), combiné à une station météo (Sencrop), à l’usage de plantes médicinales appliquées sous forme d’extraits fermentés et de tisane. Dans le cas de l’essai, l’ortie, la prêle, le saule et l’achillée millefeuille ont été utilisés.
« Nous nous sommes fixés de ne pas dépasser 200 g/ha de cuivre par traitement, expose Claire Scappini, responsable technique chez Racine, filiale du groupe. Nous y sommes parvenus. Et encore, nous aurions pu économiser deux traitements, la pression étant peu importante cette année. »
Décoctions et tisanes de plantes
Relié à la station météo, l’outil Décitrait modélise les risques et les pourcentages de contaminations aux différents stades de la vigne et suivant les conditions météo. L’agriculteur suit ces informations via une interface intuitive : blanc, pas de risque ; rouge, la parcelle est en alerte ; verte, elle est protégée.
« Nous avons effectué sept passages avec de l’Héliosoufre et de l’Héliocuivre associés à des décoctions et des tisanes de plantes à hauteur de 3 % du volume de la bouillie, au cours des premiers passages, puis de 5 % dans un second temps », détaille Florian Ferrandis, technico-commercial au sein du groupe Perret. Lequel va proposer des formations à la phytothérapie aux agriculteurs intéressés par ce sujet.
Chantal SarrazinPour accéder à l'ensembles nos offres :