Agrosud à fond sur le biocontrôle et la diversification

Comme chaque année, hors Covid, Agrosud tient son congrès annuel au Pasino de la Grande-Motte. En 2021, la journée a lieu le 21 octobre. Le réseau, présidé par Bernard Perret, compte aujourd’hui quinze négoces (1), avec l’arrivée de Fortet-Dufaud en 2020. Le négoce Perret s’est scindé en deux entités : Perret, à Tresques (Gard), et Perret Rhône-Alpes.

« Agrosud représente 265 millions d’euros de chiffres d’affaires », explique Jean-Paul Palancade, son directeur. Sa stratégie est particulièrement tournée vers les produits bio et biocontrôle. En 2020, ils ont représenté 31 % des ventes de produits de protection des plantes. « L’an dernier, nous étions à 29 % », ajoute Jean-Paul Palancade.

87 % de l’objectif CEPP

Une progression, mais un chiffre loin de l’objectif affiché en 2019 de 50 % de bio et biocontrôle en 2022. Parmi les explications, le directeur cite le manque de solutions, mais aussi la technicité et le coût des produits, et une efficacité souvent moindre face aux produits de synthèse. Malgré tout, le réseau vise une part de 40 % d’ici à trois ans. Reste que les produits pèsent dans la balance : en 2020, les négoces d’Agrosud ont obtenu 87 % de leurs CEPP (certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques).

Investissements en agroéquipements et œnologie

« La grosse actualité du réseau, c’est la diversification, analyse Jean-Paul Palancade. Avec des investissements dans du matériel d’irrigation, avec Aquadoc par exemple, de l’agroéquipement, avec Chabas, et des produits pour la cave. Ce sont de nouveaux métiers à côté de la protection des plantes, que nous allons continuer à travailler. » Chez Agrosud XP, la filiale expérimentation, Geoffrey Hamain, qui devient responsable technique vigne de Corteva, a passé la main à Martial Thomas.

Pour son congrès du 21 octobre, Agrosud a choisi des sujets d’actualités. Le Green Deal, « le bornage de l’agriculture qu’on aura demain », justifie Jean-Paul Palancade, les cépages résistants et le gel, le biocontrôle dans le monde et la réglementation sur les biostimulants. « Et le lendemain, en interne, nous allons parler hausses des prix des matières premières et de l’énergie. Ce n’était pas prévu, mais vu le contexte c’est approprié », ajoute le directeur.

(1) Bertrand-Rémon, CAAV, CAP, Fortet-Dufaud, Jeem, Omag, Payre, PCEB, Péris, Perret, Perret Rhône-Alpes, Prodia, Racine, les Silos de Goujon et Touchat.