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Noriap teste de nouvelles filières dont le chanvre

Pour le chanvre, Noriap va explorer les débouchés à la fois des graines et de la paille.© NORIAP

Lupins d’hiver et de printemps, carottes, soja ou chanvre, la coopérative de Picardie et de Seine-Maritime teste de nouvelles cultures pour tenter de trouver de nouveaux débouchés rémunérateurs à ses adhérents.

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« Jusqu’il y a quelques années, le climat était trop froid, il n’était pas possible de cultiver du chanvre dans la Somme, reconnaît Philippe Pluquet, responsable technique productions végétales chez Noriap. Avec le réchauffement climatique, c’est maintenant une culture qui peut être envisagée dans la région. » La coopérative en a implanté cette année 14 ha chez plusieurs agriculteurs à raison d’un ou deux hectares par exploitation. Elle souhaite vérifier la faisabilité de la culture dans différentes situations en Picardie.

« Nous n’en sommes qu’en phase R&D, précise le responsable. Depuis le 15 octobre, les graines ont été toutes récoltées, mais pas les pailles. Les graines sont très riches en protéines et, d’après la littérature, contiennent les huit acides aminés indispensables à l’homme. Elles sont par exemple appréciées des sportifs de haut niveau. » Quant à la fibre, Noriap se penche surtout sur les débouchés du chanvre en tant qu’isolant et textile.

Identifier de nouveaux débouchés

En parallèle, la coopérative s’intéresse aussi au lupin avec 200 ha de lupin de printemps ensemencés cette année, et déjà récoltés, et 150 ha de lupin d’hiver semés cet automne. « Nous avons un peu plus de recul en soja, puisque nous en produisons depuis trois ans, indique-t-il. Cette année, ce sont 200 et 250 ha que nous avons récoltés. Nous n’avons pas encore d’écho des rendements car les agriculteurs sont très occupés en cette période, mais globalement lupins et sojas sont des espèces qui ne se défendent pas si mal que cela chez nous. » La coopérative a également mis en place cette année 16 ha de carottes, en lien avec la société Kultive SAS, destinés en frais à la grande distribution.

« Notre objectif pour chacune de ces filières, est d’essayer d’identifier de nouveaux débouchés rémunérateurs pour les agriculteurs », souligne Philippe Pluquet. Dans cet esprit, Noriap a déjà mis sur pied avec succès des filières semences fourragères et bio.

Blandine Cailliez

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