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Dumesnil, premier sur le colza bas carbone

Colza avec plantes compagnes, variétés précoces pour piéger les méligèthes, utilisation d’activateurs de sols, apports d’engrais organiques… Pour le négoce Dumesnil, toutes ces pratiques sont valorisables dans le cadre de la filière colza bas GES. © A. DUFUMIER

L’entreprise de Seine-Maritime a annoncé le 15 octobre être le premier négoce agricole certifié bas gaz à effet de serre (GES) pour la culture et la collecte de colza.

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Après un audit indépendant réalisé au cours du mois de septembre, Dumesnil, négoce agricole de Seine-Maritime, a reçu sa certification pour la valorisation du colza bas GES (gaz à effet de serre). C’est ce qu’il a annoncé en primeur le 15 octobre dernier sur sa page Facebook.

Le précieux sésame de la certification lui ouvre désormais la possibilité de valoriser les crédits carbones (y compris pour la collecte de 2020) dans le cadre d’une filière de colza bas GES. L’OS est d’ailleurs soutenu dans sa démarche par son acheteur local Saipol, spécialiste de la transformation des graines de colza, notamment pour les biocarburants.

Calcul des réductions d’émissions en valeur réelle

« Du semis à la collecte, nous accompagnons les agriculteurs engagés dans une démarche bas carbone par une reconnaissance calculée sur la réduction effective des GES », souligne le négoce. Le calcul des réductions d’émissions se fait en valeur réelle via l’outil mis au point en partenariat avec la Fédération du négoce agricole. C’est un système de calcul différent de celui qui est utilisé par d’autres via la valeur Nuts 2 (valeur moyenne régionale émission de GES).

Le calculateur en valeur réelle « s’adapte aux réalités de terrain, en toute transparence, et apporte une meilleure compréhension des pratiques culturales amenant à une stratégie bas carbone, nous précise le collecteur. Une fois que nous avons toutes les données nécessaires à ce calcul, on obtient alors les valeurs réelles des émissions de GES. C’est ainsi que nous valorisons les efforts faits par les agriculteurs pour stocker du carbone avec leurs nouvelles pratiques ».

Redonner ses lettres de noblesse à cette culture

Par cette initiative, le négoce espère aussi redonner ses lettres de noblesses à la culture. « En plus d’être une culture agronomiquement intéressante, la réintégration du colza dans les assolements nous permettra de trouver une autonomie en protéines (réduire les importations de soja). »

Colza avec plantes compagnes, variétés précoces pour piéger les méligèthes, utilisation d’activateurs de sols, apports d’engrais organiques… Pour Dumesnil, le bénéfice de la réduction des émissions de gaz à effet de serre rendu aujourd’hui possible, valorise un travail réalisé depuis plus de vingt ans en faveur « de l’agriculture de conservation, des solutions alternatives et de la réduction des produits de protection des plantes ».

Alexis Dufumier

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