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Maison François Cholat protège les busards cendrés avec la LPO

Comme le busard cendré niche au sol dans les parcelles de céréales à paille, les nids peuvent être involontairement détruits lors de la moisson. © G. BROUARD/LPO AURA

La Maison François Cholat a signé un partenariat avec la Ligue pour la protection des oiseaux de l’Isère, qui se traduit par la création d’un avenant au contrat de production.

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Constatant que la population du busard cendré était en forte baisse, de 50 % en 18 ans en Isère, la LPO a pris contact il y a quelques mois avec la Maison François Cholat. Conscient de l’enjeu, et souhaitant protéger cet oiseau migrateur qui niche dans les parcelles de céréales à paille et dont les nids peuvent être involontairement détruits lors de la moisson, la Maison François Cholat s’est proposé de créer un avenant au contrat de production avec l’agriculteur.

Des mesures afin de sauvegarder l’espèce

Dans ce dernier, le producteur s’engage à mettre en place diverses mesures afin de sauvegarder le busard cendré : observation des parcelles, installation d’un carré de protection autour du nid, implantation de bandes enherbées (habitats stables) ou encore non-destruction des couverts végétaux.

« La LPO a exposé les secteurs où les busards cendrés étaient répertoriés, décrit François Claude Cholat, président de l’entreprise familiale. Cela correspond à une des zones où nous développons les contrats EC’Eau responsable en partenariat avec les agriculteurs, l’agence de l’eau, la chambre d’agriculture et les communautés de communes. Notre rôle est de recréer du dialogue autour de ces sujets importants que sont la préservation de l’eau ou la protection de la biodiversité. Et notre implication auprès des acteurs de la filière blé-farine-pain iséroise peut nous permettre de porter à la connaissance de la population le travail de chacun. »

Prise en charge de la perte éventuelle de récolte

Bien que la concrétisation de ce projet ait été retardée par le contexte sanitaire, le partenariat va désormais commencer, dès cette récolte pour certains agriculteurs. L’entreprise sensibilisera ses clients agriculteurs sur le sujet et prendra en charge la perte éventuelle de récolte due à la protection du nid.

« Quand la Maison François Cholat m’a proposé de m’engager pour la protection de cette espèce en complément du contrat EC’Eau responsable, j’ai signé sans hésitation », témoigne Mickaël Muguet, agriculteur à Penol, qui avait déjà été contacté à titre individuel par la LPO l’année dernière. « Au moment de la moisson, ils ont balisé et j’ai moissonné autour du nid. Si on peut éviter de détruire des nids, on le fait. Pour moi, les efforts sont minimes par rapport à l’enjeu de préserver la biodiversité. »

Renaud Fourreaux

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