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Un travail de titan pour les équipes de LCA

Corinne Lelong, directrice des affaires sociales, fait partie avec son équipe (ici à l’écran, Ilham Bouyazza, à g., et Françoise Franchomme), des collaborateurs de LCA qui sont aux premières lignes de la gestion de crise du Covid-19.

La gestion de la crise Covid-19 implique une forte mobilisation des collaborateurs de La Coopération agricole qui sont déjà en train de préparer la phase de relance de l’activité.

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Près de deux mois après le début du confinement, la FAQ coronavirus de La Coopération agricole (LCA) ne compte pas moins de 135 questions traitées par ses équipes. C’est une illustration éloquente de leur mobilisation, à laquelle s’ajoutent les réunions quotidiennes avec les différentes cellules de crise, les permanences téléphoniques, le flash d’information Coronavirus, les enquêtes (une est en cours sur le volet économique), l’élaboration de guides et tout le travail d’analyse et de décryptage des nouveaux textes législatifs et autres informations. C’est dire l’ampleur de la tâche face à l’urgence sanitaire du Covid-19 pour une fédération qui draine près de 2 300 coopératives, dont 93 % de PME et TPE, et qui représentent pas moins de 190 000 salariés.

La première étape dans la gestion de cette situation d’urgence fut bien sûr de créer une cellule de crise et de faire entrer en relation chacun de ses participants avec les cellules de crise ministérielles, intersectorielles, interprofessionnelles… Pour cela, des compétences spécifiques et névralgiques ont été mobilisées, faisant appel à une expertise en matière juridique et sociale, en marché RHD et GMS, en transport et logistique, en communication et, aussi, à une vétérinaire épidémiologiste pour sa lecture scientifique de la crise et l’étude des mesures de prévention sanitaire. Le DRH assurant la bonne circulation de l’information en interne.

Une cellule de crise mobilisée 7 jours sur 7

La nécessité de continuer l’activité agroalimentaire et l’urgence sanitaire alors de protéger la santé des salariés ont impliqué une urgence d’information et d’accompagnement des entreprises. « En moins de 48 heures, les process internes ont été réadaptés et de nouvelles formes de travail ont été adoptées. Dans la gestion de l’urgence, nous avons été très rapides », souligne Florence Pradier, directrice générale de La Coopération agricole, qui avait déjà acquis une expérience de gestion de crise lors de ses fonctions précédentes.

Lors des cinq premières semaines qui ont suivi, la cellule de crise s’est réunie 7 jours sur 7 pour remonter les problématiques, les partager avec les cellules ministérielles, trouver des solutions pour faciliter la continuité de la chaîne alimentaire et informer les coopératives. La phase de stabilisation dans la gestion de cette situation inédite a permis de passer, depuis quinze jours, à trois réunions par semaine. « Chaque annonce du gouvernement continue toutefois d’apporter son lot d’informations à décrypter et à diffuser », précise la directrice de LCA.

« Ce fut sportif pour nous tous »

Un décryptage assuré notamment pour les dispositions d’ordre social par l’équipe de Corinne Lelong, directrice des affaires sociales de LCA, participant à la cellule de crise. « Entre une quarantaine de questions des coopératives au quotidien, l’analyse des textes législatifs avec de nouvelles publications chaque jour au JO, la rédaction de flashs sociaux, la mise à jour régulière de notre note d’information sur l’activité partielle, ou encore notre participation à la FAQ et au flash d’info coronavirus gérés par l’équipe de Maude Anjuère, à la direction chaîne alimentaire durable, ce fut sportif pour nous tous », explique-t-elle.

Sans compter les réunions hebdomadaires avec le club des DRH des coops, ainsi qu’avec les commissions sociales de branche, sans oublier l’organisation tous les 15 jours d’une réunion paritaire interbranche, des enquêtes comme celle sur le niveau d’absentéisme qui a été une forte préoccupation (20 à 25 % dans le Grand Est très touché par le virus) et est tombé à 8 % en moyenne à ce jour.

La force du dialogue social

« C’est la force du dialogue social avec les organisations syndicales localement, comme au niveau de nos branches, qui a permis la mise en place des mesures nécessaires à la protection des salariés qui ont ainsi pu continuer à travailler dans nos coopératives », souligne Corinne Lelong, qui estime que la gestion de crise actuelle est « une belle démonstration de notre force collective. Nous avons servi nos adhérents tout en resserrant les liens avec toutes nos filières et notre réseau en région. Nous recevons d’ailleurs de nombreux remerciements. C’est gratifiant ».

De son côté, Florence Pradier souligne le rôle essentiel de trois leviers dans la gestion de cette situation : la cohésion des équipes, la rapidité de circulation des décisions et informations grâce au réseau des fédérations régionales et l’efficacité de l’organisation de crise mise en place.

Un travail de préparation du déconfinement

Aujourd’hui, les équipes préparent la phase 3, celle du déconfinement et de la reprise d’activité générale (sauf pour la RHD), qui rouvre un champ de complexité avec, notamment, un sujet d’inquiétude autour de l’éventuelle mise en cause de la responsabilité civile ou pénale des entreprises en cas de contamination. Tout comme certaines nouvelles mesures gouvernementales interpellent, car elles pourraient perturber l’organisation de déconfinement qui se prépare depuis quelques semaines, telle l’instauration d’un espace minimum de 4 m2 par salarié. Pour amorcer cette phase, les coopératives peuvent suivre le guide du déconfinement publié par LCA et l’Ania avec la participation des organisations syndicales.

Conjointement, les équipes de LCA se sont investies dans l’élaboration de tout un train de mesures d’urgence pour permettre aux entreprises de perdurer dans leur activité et d’assurer dans la durée la continuité de la chaîne alimentaire. La discussion est engagée à ce jour avec les ministères pour faire acter ces 25 propositions.

Ces mesures devraient permettre de mieux aborder « la phase 4 de la gestion de la relance à l’automne prochain, avance Florence Pradier. Certaines filières sont très touchées par le quasi-arrêt de la RHD et un ralentissement de l’export. Il va falloir se mobiliser pour les aider à tenir dans un temps long. »

Hélène Laurandel

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