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La FNA va suivre la moisson avec son baromètre

Grand temps fort tout proche, la moisson fait l’objet d’une attention encore plus particulière cette année. © S. LEITENBERGER

Avec une moisson qui s’annonce précoce et longue, la FNA va pérenniser son baromètre pour en suivre les mouvements, dans un contexte où le niveau d’activité reste hétérogène selon les filières.

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Depuis la mi-avril, la Fédération du négoce agricole suit l’activité de ses négoces membres, pour analyser l’effet de la crise sanitaire Covid-19 sur les entreprises. Un baromètre économique et social est également réalisé.

Avec les moissons en vue, le baromètre du niveau d’activité va évoluer en intégrant des items propres à la moisson, sur les volumes rentrés, la cadence enregistrée et autres critères. La périodicité de cet outil de mesure passe d’un rythme hebdomadaire à toutes les deux ou trois semaines, jusqu’à la fin des moissons.

Cinq réunions régionales autour de la moisson

L’impossibilité de semis pour les cultures d’hiver dans certaines régions va chambouler les plans de collecte avec le report sur des productions de printemps récoltées pour une partie plus tardivement. À cela s’ajoute toute l’organisation liée au respect des mesures de prévention sanitaire pour éviter toute contamination au coronavirus, et qui est reprise dans le protocole moisson que la FNA a diffusé auprès des négociants.

Aussi, pour continuer à préparer au mieux cette moisson atypique, la FNA organise des réunions dès cette semaine en région. Cinq réunions en visioconférence sont ainsi programmées, une par comité régional et une pour la région du Naca, avec environ une vingtaine de négociants présents à chaque fois.

Des situations hétérogènes

Des entreprises de négoce affichent un niveau d’activité frôlant les 100 % en appro productions végétales, avec toujours des situations hétérogènes, comme en horticulture où les négoces sondés annoncent être à 85 % de leur activité habituelle. En nutrition animale, l’activité se positionne autour de 94 % du fait de la baisse de la demande en production laitière.

En Lisa, les 100 % affichés cachent aussi une certaine hétérogénéité : en fait, des magasins ont vu leur activité Lisa réduite de plus de 30 % quand d’autres ont connu une forte progression avec la fermeture de magasins concurrents.

Activité du négoce agricole (échantillon de 40 entreprises), semaine 21

Un PGE pour la moitié des négoces

Quant aux paiements des agriculteurs qui posaient question, la situation s’est régulée avec une reprise d’activité postale plus régulière ainsi que le développement de la dématérialisation des paiements. Les clients agriculteurs ont bien joué le jeu en mettant en place des virements. Cependant, les encours continuent à progresser pour les productions les plus touchées, à l’exemple de la vigne.

Au global, pour faire face aux difficultés économiques rencontrées et aux surcoûts générés (matériel de protection sanitaire, personnel de sécurité, transports…), des négociants ont fait appel ou vont faire appel au PGE pour la moitié d’entre eux.

Hélène Laurandel

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