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Limagrain choisit le conseil

Damien Bourgarel, directeur général, et Pascal Viguier, président de Limagrain. © L. PETIT

Limagrain a annoncé, lors d’une conférence de presse à Paris le 14 janvier, choisir le conseil plutôt que la vente des phytos. Le groupe auvergnat se lance par ailleurs dans la construction d’une filière protéines végétales à destination de l’alimentation humaine.

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« Nous sommes une petite coopérative mais également un groupe semencier international, et la relation entre les deux est très forte », a introduit Pascal Viguier, président du groupe et de la coopérative Limagrain, lors de la présentation des résultats du groupe à la presse le 14 janvier.

Pour l’exercice 2018-2019, le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de près de 1,9 Md€ auxquels s’ajoutent 678 M€ de CA issus des différents partenariats stratégiques du groupe, pour un résultat net de 80 M€, en progression. Avec 160 M€, le CA de la coopérative représente 4 % du CA groupe.

Moins de 10 M€ de ventes de phytos

Concernant la séparation de la vente et du conseil, la coopérative a fait son choix, ce sera le conseil. « La coopérative a une activité de distribution, en tant qu’agriculteur j’achète des phytos, mais pour autant, au niveau de Limagrain, ce n’est pas un sujet important et nous ne sommes pas les plus concernés, explique Pascal Viguier. On nous impose un choix et, à date, on choisit de s’orienter vers le conseil. » Ce dernier rappelle toutefois attendre toujours les décrets pour amorcer ces « lourds changements ».

« On n’est absolument pas dépendant de la vente de phytos, cela représente moins de 10 M€ sur les 160 M€ de chiffre d’affaires de la coopérative, détaille Damien Bourgarel, directeur général du groupe. L’objectif est que la coopérative trouve son équilibre économique dans son nouveau mode de fonctionnement. »

« Se positionner sur une niche à forte valeur ajoutée »

En 2019, le groupe a lancé un nouveau projet autour des protéines végétales : la construction d’une filière légumineuses destinée à l’alimentation humaine. « L’objectif est d’aller jusqu’au produit fini et de se positionner sur une niche à forte valeur ajoutée », annonce Pascal Viguier. Des expérimentations ont déjà été lancées au champ en féveroles, pois chiches, lentilles et haricots notamment.

Les premiers produits commercialisés sont attendus pour 2021. « Nous ne savons pas encore sous quelle forme, nous testons actuellement plusieurs produits en laboratoire », fait savoir Damien Bourgarel. Pour la commercialisation, le groupe n’a également pas tranché si elle se fera sous ses marques propres ou alors via des partenariats. « À terme, je pense qu’on aura une usine dédiée à la transformation des légumineuses », ajoute Pascal Viguier.

Lucie Petit

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