Euralis, ça repart !
Après une année de réorganisation, Euralis repart sur de nouvelles bases. Le groupe a présenté ses résultats financiers à la presse, le 16 décembre, à Lescar (Pyrénées-Atlantiques). Son résultat net, 4 M€, est à nouveau positif.
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Pour l’exercice 2018-2019, le CA brut d’Euralis, 1,35 milliard d’euros, est en régression de 5 %, comme son Ebitda (45 M€), en recul de 6 M€. Mais son résultat net, 4 M€, est à nouveau positif, à la suite d’une année 2017-2018 déficitaire à − 26 M€. Les premiers fruits d’une année de réorganisation pour le groupe.
« Le monde agricole connaît aujourd’hui une très profonde mutation, notamment avec la loi EGalim et la mise en cause du bien-être animal et de l’utilisation des produits phytos, a analysé Christian Pèes, président du groupe Euralis. Nous devons nous adapter aux changements sociétaux. Lors de notre assemblée générale du 7 février, nous proposerons à nos adhérents un nouveau cap vers un modèle de fonctionnement innovant. »
Nouvelles équipes
Le groupe a déjà réorganisé ses équipes de manageurs, promus en interne, « afin d’écrire une nouvelle page ». Aux côtés de Christian Pèes, Philippe Saux, directeur du pôle semences, est devenu directeur général. Son remplaçant n’est pas encore connu. Luc Lemaire, secrétaire général, a pris le poste de directeur général adjoint avec, dans son équipe, Olivier Paul, à la performance économique du groupe, et Jean-François Pic pour la performance financière.
Le pôle agricole négatif, une première
Jean-Yves Marrec est depuis février 2018 à la direction du pôle agricole, dont l’Ebitda est « pour la première fois négatif » à - 1,5 M€, essentiellement à cause de la mauvaise collecte 2018 (829 000 t, contre 949 000 t en 2017) qui a fait baisser le CA de 5 %. Mais aussi parce que l’activité vinicole d’embouteillage sur Bordeaux a baissé de 23 %, passant de 34 millions de cols en 2017-2018, à 26 millions en 2018-2019. En revanche, la vente de produits phytos, sur la zone, a augmenté de 9 %.
Des partenariats gagnants
Euralis se félicite, par ailleurs, de ses activités de partenariat qui englobent Sanders-Euralis (+ 8 % de CA), Sojalim (22 000 t de soja de pays non OGM triturées, dont 44 % en bio), Bonduelle et Géant vert (+ 1,8 % de surface) et l’usine de bioéthanol BSO qui utilise 560 000 t de maïs. Un débouché local qui permet de créer de la valeur pour les 5 millions de tonnes produites dans la région. La tonne est payée en moyenne 5 € de plus que si le maïs était exporté.
Quatre business units pour les Ateliers culinaires
Les « Ateliers culinaires », ex-pôle alimentaire, dirigés par Frédéric Duverger, regroupent depuis le 1er septembre quatre business units indépendantes, correspondant aux principales marques du groupe (Jean Stalaven, Qualité Traiteur, Maison Montfort et Rougié). « Nous avons supprimé les lourdeurs liées au fonctionnement du pôle, précise Christian Pèes. Ces quatre PME sont plus agiles pour gérer leur développement. »
En 2018-2019, l’usine d’Yffiniac a toutefois souffert d’un fort ralentissement, lié aux investissements prévus dans l’usine, ce qui a pénalisé les résultats des ateliers dont l’Ebitda (5 M€) a baissé de 10 M€. Les travaux aujourd’hui terminés, la production est revenue à la normale.
Un pôle semences en développement
Enfin, dans le domaine des semences, tandis que le projet de construction d’une usine en Russie se précise, la fusion d’Euralis semences avec Caussade semences group devrait être actée au 2e trimestre 2020. Il a été décidé que les marques seraient préservées. Le pôle, qui réalise 78 % de son CA net à l’international, dont 50 % hors UE, a enregistré une hausse de CA de 8,4 % et un Ebitda de 36 M€ contre 28 M€ l’année dernière.
Florence JacquemoudPour accéder à l'ensembles nos offres :