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Déficitaire, Maïsadour se recentre sur les activités rentables

« Nous sommes dans une période d’instabilité marquée par des changements profonds », a reconnu devant la presse Michel Prugue (à dr.), le président de Maïsadour, au côté de son directeur général, Philippe Carré. © F. JACQUEMOUD

Maïsadour a présenté un exercice 2018-2019 déficitaire à ses adhérents, lors de son assemblée générale du 3 décembre, à Mont-de-Marsan (Landes). L’activité est cependant repartie avec une récolte 2019 bien meilleure que celle de 2018 et le règlement de plusieurs situations critiques.

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Après deux années d’exercices positifs, le résultat net du groupe Maïsadour est de  25 M€ pour la campagne 2018-2019, malgré un chiffre d’affaires en hausse de 2,4 % à 1,344 milliard d’euros. « Nous sommes dans une période d’instabilité marquée par des changements profonds, a reconnu Michel Prugue, le président. Les sujets sociétaux, comme les attentes sur le bio, le bien-être animal, la préservation des ressources naturelles, l’utilisation de molécules de synthèse, sont des points importants qui doivent guider les évolutions de la coop. »

Recadrage des commandes en Ukraine…

Outre une récolte 2018 faible dans le Sud-Ouest (757 000 t collectées), liée aux aléas climatiques, le groupe a connu des difficultés en Ukraine où la vente des semences de tournesol, qui se développait très rapidement, a chuté de 20 %. « C’était totalement inattendu, admet Philippe Carré, le DG. Les agriculteurs ukrainiens se sont tournés vers d’autres cultures et nous n’avons pas vu venir la chute des commandes. Mais nous nous sommes réorganisés pour que ça ne se reproduise pas. »

… et surproduction de canards gras

Une autre déconvenue concerne le canard gras, en surproduction après les deux crises aviaires, et fortement importé de Bulgarie par certains opérateurs, si bien que les entreprises ont des stocks, qui ne s’écoulent pas, car la loi EGalim limite les promotions.

Des investissements qui rapportent

Maïsadour poursuit malgré tout ses investissements dans des filières qui rapportent aux adhérents, comme l’élevage de saumon, l’alimentation animale bio et la production de maïs spéciaux. Le groupe a aussi acquis un programme de génétique de maïs tropical au Mexique, grâce auquel il va pouvoir vendre des semences en Afrique de l’Ouest.

Florence Jacquemoud

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