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NatUp veut réinventer ses métiers historiques

« Les métiers historiques sont toujours extrêmement importants pour nous. C’est le dénominateur commun entre tous les adhérents de la coopérative », insiste Patrick Aps (à dr.), DG de NatUp, en présence du président Jean-Charles Deschamps. © A. DUFUMIER

Le groupe mise sur la diversification, mais il veut aussi consolider sa base en réinventant les activités d’appro et de collecte. C’est ce qui ressortait de la toute première assemblée générale sous la nouvelle bannière NatUp.

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Oui, la diversification reste un axe stratégique essentiel pour NatUp. Oui, l’entreprise en a besoin pour limiter l’exposition aux activités historiques de l’appro et de la collecte et gagner en résilience. Mais non, il n’est pas question pour la coopérative de désinvestir sur les métiers historiques de ses entreprises fondatrices, à savoir l’appro et la collecte. Il s’agit surtout de les réinventer.

« Les métiers historiques sont toujours extrêmement importants pour nous. C’est le dénominateur commun entre tous les adhérents de la coopérative », martelait ainsi Patrick Aps, le directeur général de la coopérative, le 3 décembre dernier, dans le cadre de la toute première assemblée générale ordinaire de NatUp. Rappelons que le groupe est né de la fusion de Cap Seine et d’Interface céréales en décembre 2018.

Participation dans Cargill malt

Cette stratégie s’illustre notamment par une participation au capital avec son partenaire Axéréal pour l’acquisition de Cargill malt. « Nous visons ainsi clairement le développement des débouchés en orge de brasserie pour nos adhérents », souligne Jean-Charles Descamps, le président de la coopérative. L’équipe de direction ne cache pas cependant que ces métiers doivent se réinventer et elle met des moyens en ce sens. Elle investit dans les outils innovants de gestion des risques, mais également à titre exploratoire dans de nouvelles filières de grandes cultures comme le quinoa, le chia…

Elle a participé également en 2019 à la création du groupe export « Grains Overseas », avec la volonté d’améliorer la logistique céréalière, et de recréer une relation avec les clients utilisateurs finaux. NatUp avait également anticipé la nouvelle réglementation sur le commerce des produits phytosanitaires en révisant dès l’automne 2018 toute son architecture commerciale.

Belle collecte 2019 de 2,3 Mt

La coopérative a des marges de manœuvre pour se lancer dans ces différents chantiers. Ses capitaux propres s’élèvent aujourd’hui à 202 millions d’euros. Le dernier exercice s’est soldé par un résultat net positif de 15 M€ pour 1,3 Md€ de chiffre d’affaires. « Ceci alors même que nous avons constaté des charges non récurrentes liées à la fusion et que nous n’avions pas encore pu tirer de bénéfice de la fusion », signale Patrick Aps.

Les installations portuaires de la filiale Simarex sur le port de Rouen ont déjà permis en 2019 un « dégagement moisson » efficace et sans rupture de charge. © A. DUFUMIER

L’exercice 2019-2020 s’annonce d’ailleurs encore meilleur. Le processus de fusion commencera à porter ses fruits. L’entreprise a par ailleurs réalisé en 2019 une belle collecte entre 2,2 et 2,3 millions de tonnes, soit 3 Mt si l’on prend en compte les achats extérieurs. Les installations portuaires de la filiale Simarex sur le port de Rouen ont déjà pu permettre en 2019 de réaliser un « dégagement moisson » efficace et sans rupture de charge, offrant des gains logistiques importants à l’échelle du groupe.

Alexis Dufumier

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