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Prospérité Fermière, une micro-méthanisation gagnante

L’installation d’une unité de micro-méthanisation demande une place assez limitée : 200 m2 pour un conteneur et un réacteur de 11 à 16 mètres de diamètre. Le tout est installé en trois jours.

La coopérative Prospérité Fermière propose à ses adhérents une offre d’unité de micro-méthanisation peu chronophage et source de revenu supplémentaire par les gains et économies induits.

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Simple de mise en œuvre et d’emploi, peu chronophage, source de nouvelles recettes financières et d’économie, facteur de réduction de gaz à effet de serre et de meilleure entente avec les voisins… L’équipement de micro-méthaniseur du groupe belge Biolectric, proposé par la coopérative Prospérité Fermière-Ingredia à ses adhérents, fait des émules parmi ceux-ci avant même qu’une communication à grande échelle ne soit lancée prochainement.

« Nous avons déjà une vingtaine de demandes remontées par nos technico-commerciaux. Sur deux études faites au préalable, un éleveur a passé commande », relate David Lemaire, responsable agrofourniture de la coopérative. L’investissement de 165 000 euros, pour une unité de 22 kW, peut être amorti sur 6 à 8 ans.

Chauffer la maison ou le ballon d’eau chaude

En effet, l’électricité produite par la méthanisation du lisier (seuls les effluents liquides sont traités) est rachetée par EDF au double du prix de l’électricité payée par l’agriculteur. Cette énergie verte fait l’objet d’un contrat sur 20 ans avec un prix garanti.

À cette source de nouvelles recettes, s’ajoutent des économies en matière de fertilisants avec la récupération du digestat comme engrais, et en matière d’énergie avec la récupération de la chaleur produite par l’installation qui chauffe à 40 °C. Un échangeur de calories peut assurer le chauffage de la maison si elle est à proximité ou de ballons d’eau chaude pour laver la salle de traite, le tank ou encore allaiter les veaux. « Une exploitation laitière peut utiliser 500 litres d’eau chaude par jour. Il est possible de réaliser 700 à 800 € d’économie par an », précise David Lemaire.

Moins d’odeurs et de gaz à effet de serre

En termes de charge de travail, cette installation ne mobilise l’éleveur que 20 minutes par jour en moyenne (quelques minutes par jour et une à deux heures de vidange de temps en temps).

En outre, elle est tout bénéfice pour l’environnement car elle permet de supprimer les odeurs liées au stockage du lisier, désormais stocké dans le conteneur, et à l’épandage, puisque le digestat épandu est inodore. Et elle permet de réduire les émissions de méthane d’environ 90 %. Pour une centrale de 44 kW, l’équivalent de l’émission de 440 voitures peut être évité.

Dans la cohérence de la démarche RSE

Dernier point essentiel : l’installation est étudiée de façon à ce qu’elle soit calibrée aux besoins de l’éleveur afin d’éviter une taille surdimensionnée qui oblige à des achats de ressources extérieures. Pour la coopérative, cette initiative s’inscrit dans sa démarche RSE en vigueur depuis 2015.

Contacté par le groupe Biolectric, basé à 100 km de la coopérative, David Lemaire a étudié le projet avec le conseil d’administration qui a donné son feu vert après la visite de plusieurs élevages équipés. « Un prix du lait aujourd’hui plus attractif et les enjeux de l’énergie verte et de la suppression des odeurs sont des facteurs de motivation pour les éleveurs. »

Hélène Laurandel

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