Vivescia : exercice contrasté et nouveau départ

Vivescia agriculture réalise une année satisfaisante qui permet de proposer une distribution aux adhérents de près de 50 % de son résultat net distribuable, soit 4,5 M€. En revanche, pour Vivescia Industries (activités de transformation), l’exercice se caractérise par une forte disparité entre les performances de ses trois activités principales. Si l’activité malt a rempli ses objectifs et la meunerie est restée sur une bonne dynamique, la Boulangerie-Viennoiserie-Pâtisserie (BVP) souffre d’une nouvelle baisse de sa performance économique, pénalisant fortement les résultats consolidés du groupe.

Le chiffre d’affaires groupe s’établit à 3,38 milliards d’euros (+ 5,8 %) mais le résultat net part du groupe est déficitaire à − 85,3 M€. Plus de 85 % de ce déficit est lié à deux faits exceptionnels : une dépréciation importante d’actifs incorporels des activités boulangerie et des pertes exceptionnelles liées à une décision de justice défavorable rendue en juillet 2019, concernant un litige ancien entre les meuniers et l’autorité de la concurrence.

Nouveaux dirigeants

Vivescia veut prendre un nouveau départ avec des équipes de direction renouvelées et une accélération de la transformation du groupe. Depuis la démission d’Alain Le Floch, directeur général du groupe depuis 2012, le pilotage opérationnel est organisé autour d’Olivier Miaux, gérant de Vivescia Industries, et Jean-Luc Jonet, directeur général de Vivescia Agriculture.

Depuis septembre 2019, Nutrixo (BVP et Meunerie) est également dotée d’une nouvelle direction générale et financière, avec respectivement Patrick Bordessoule (à dr.) et Xavier Veret.

Sans insecticides de stockage et bio

Sur le plan opérationnel, la coopérative amorce sa transformation pour renforcer sa compétitivité et s’adapter à des agriculteurs pluriels et à des marchés diversifiés avec de nouveaux leviers innovation et agronomie, les démarches de progrès et HVE et le déploiement du plan performance logistique. Une feuille de route stratégique à cinq ans sera également établie d’ici juin 2020.

L’activité boulangerie va bénéficier d’un plan de redressement énergique. La meunerie doit accélérer sa dynamique commerciale (avec notamment le premier site e-commerce pour les boulangers artisans) et déployer des engagements « sans insecticides de stockage » et bio. L’activité malt va poursuivre la mise en œuvre de son projet d’entreprise Shaping 2022.