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330 planteurs de Bourdon assignent Cristal Union au tribunal

Maître Dominique Andrieux, avocat à Clermont-Ferrand : « Il s’agit, pour cette première phase, d’une assignation en référé. »

Alors que Cristal Union a annoncé en avril la fermeture de sa sucrerie de Bourdon (Puy-de-Dôme) pour 2020, plus de 330 planteurs de betteraves se sont regroupés, avec l’appui de la CGB de Limagne, pour se défendre. Le 30 septembre, leurs avocats ont assigné en référé le groupe sucrier devant le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand.

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« Depuis l’annonce de la fermeture de la sucrerie de Bourdon, les agriculteurs ont eu très peu d’informations et sont restés en dehors du processus. Or ils sont en coopérative, donc associés coopérateurs, explique Maître Dominique Andrieux, avocat à Clermont-Ferrand. Ils ont donc décidé de se regrouper en collectif et de faire appel à deux avocats, Maître Camille Garnier et moi-même, pour défendre leurs intérêts. »

87 % des planteurs

Aujourd’hui, sur les 390 planteurs de Bourdon adhérents à Cristal Union, plus de 330 ont rejoint le collectif. « Ils représentent 87 % des planteurs de la sucrerie et ont reçu le soutien du syndicat CGB Limagne », indique-t-il.

Le 30 septembre dernier, les agriculteurs, par l’intermédiaire de leurs deux avocats, ont assigné en référé devant le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand Cristal Union, ainsi que le président de Bourdon au moment de la fusion avec le groupe sucrier. « Il s’agit, pour cette première phase, d’une demande d’information », ajoute Me Andrieux.

Une compensation jugée insuffisante

En parallèle, le 7 octobre, le conseil de section de Bourdon s’est réuni pour discuter des conditions de sortie des planteurs de la coopérative. Cristal Union a proposé, en plus du remboursement des parts sociales, une compensation fixe forfaitaire de 500 €/ha dont une partie serait réservée aux chantiers d’arrachage.

Jugeant cette compensation « inadéquate », les agriculteurs membres du conseil de section ont manifesté leur désaccord et quitté la salle. « Ces deux démarches n’ont rien à voir entre elles, tient à préciser Me Andrieux. Le conseil de section n’a en aucun cas la légitimité pour parler au nom de tous les planteurs. »

Blandine Cailliez

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