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L’attractivité des métiers, point central pour Coop de France dans le pacte productif

Lors d’une conférence de presse au siège de la FNSEA, mardi 1er octobre, Dominique Chargé, président de Coop de France (à dr.) a exposé avec Christiane Lambert, présidente de la FNSEA et Richard Girardot, président de l’Ania, les grandes lignes du pacte productif co-élaboré par les trois organisations. © H. LAURANDEL

Ce mardi 1er octobre, Coop de France, l’Ania et la FNSEA ont fait part à la presse des obstacles rencontrés par leurs secteurs et des recommandations nécessaires pour répondre aux ambitions du pacte productif annoncé par le gouvernement en juin dernier.

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Mardi 1er octobre, trois organisations de la filière agricole et agroalimentaire, Coop de France, Ania et FNSEA, ont exposé à la presse les grandes lignes de leurs échanges menés depuis mai dernier, dans le cadre du pacte productif annoncé par le président de la République le 25 avril, et dont les travaux de réflexion ont été lancés officiellement par le gouvernement le 19 juin.

Le pacte productif vise à atteindre le plein-emploi d’ici à 2025, en portant la réflexion autour de cinq thématiques prioritaires, traitées chacune par un groupe de travail présidé par un ministre : numérique, innovation technologique, industrie, transition énergétique, et agriculture-agroalimentaire.

Augmenter le PIB agricole et agroalimentaire

Un des enjeux pour atteindre ce plein-emploi est d’accroître la part de PIB de l’industrie et de l’agriculture, de 13,5 % à ce jour, de façon à atteindre 15 % en 2025 et 20 % à l’horizon 2030. Plus précisément, pour le secteur agricole et agroalimentaire, il va s’agir de porter sa part dans le PIB national de 3,8 % actuellement, à 4,5 % en 2025, et 6 % en 2030.

La consultation menée entre le 8 juillet et fin septembre a mobilisé, entre autres, les organisations patronales et syndicales invitées également à apporter leur contribution. C’est ainsi que l’Ania, Coop de France et FNSEA ont décidé de travailler ensemble à cette réflexion dont la synthèse (photo ci-dessous), bâtie en trois parties (constats, attentes et recommandations), a été communiquée au gouvernement à la fin de ces trois mois.

Prochaine échéance : mardi 15 octobre au matin avec une réunion de l’ensemble des contributeurs au ministère de l’Économie et des Finances pour une synthèse des travaux de préparation et les échéances à venir.

« Nos métiers cumulent tous les handicaps de l’attractivité »

Si tous les axes abordés dans leur synthèse sont essentiels pour Dominique Chargé, président de Coop de France, un point est toutefois central : l’attractivité des métiers et la capacité à attirer des salariés.

« Les métiers de nos filières cumulent tous les handicaps en termes d’attractivité, de par leur localisation surtout en zone rurale, la mauvaise image avec le foodbashing et l’agribashing perpétuel, la dévalorisation des métiers de la production, et aussi notre propension à montrer une filière qui vit trop souvent dans le conflit à l’image des négociations commerciales », explique Dominique Chargé, en aparté de la conférence de presse, qui tient à souligner que « nous nous sommes engagés dans ce pacte productif avec toute notre envie et notre énergie ».

40 % d’emplois en plus d’ici à 2030

Un des points déterminants du succès de ce pacte pour les filières agricole et agroalimentaire est cette fameuse création de valeur ajoutée, qui permettra notamment de contribuer à améliorer l’attractivité des métiers et aux investissements, source d’emplois. La reconquête des marges reste un défi majeur dans un contexte « où nous avons perdu 5 à 10 % de marge depuis 2013 », remarque le président de Coop de France.

L’objectif de hausse du PIB fixé n’est d’ailleurs pas anodin : il représente l’augmentation nécessaire pour maintenir la participation actuelle des activités agricoles et agroalimentaires dans le PIB. Il induit un fort besoin de reconquête de la valeur ajoutée brute qui va devoir, en effet, renouer avec une hausse de 27 % d’ici à 2025 et de 75 % pour 2030. Cette dynamique de croissance est censée s’accompagner d’une augmentation de 20 % des emplois pour 2025 et de 40 % pour 2030. Et pour favoriser cette relance, les professionnels demandent à stopper la hausse des importations et d’augmenter de 60 % les exportations agricoles et agroalimentaires d’ici à 2030.

Hélène Laurandel

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