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Lubrizol : réunion de crise chez Noriap

Noriap a engagé une procédure de nettoyage de la centaine de sites concernés par le nuage de pollution. © B. CAILLIEZ

La coopérative de Picardie et de Seine-Maritime et une partie de ses adhérents sont directement touchés par le nuage de fumée qui a suivi l’incendie du site Seveso de l’usine Lubrizol de Rouen, le 26 septembre.

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« Dès que nous avons appris que le nuage de fumée allait toucher des communes où des exploitations agricoles et des sites de la coopérative sont installés, nous avons tenu une réunion de crise, explique Nathalie Ternois, directrice innovation et communication chez Noriap. Il fallait mettre en place les procédures qui s’imposaient et informer nos adhérents et nos clients du mieux que nous pouvions sur ce dossier. »

Une centaine de sites concernés

À ce jour, plus de 200 communes sont soumises à des restrictions sanitaires de mise sur le marché de produits alimentaires. Cela concerne 112 communes en Seine-Maritime, 40 dans l’Oise, 39 dans la Somme, 14 dans l’Aisne et 5 dans le Nord et le Pas-de-Calais, c’est-à-dire pile dans la zone d’activité de la coopérative.

« Une centaine de silos et de dalles de réception, pas forcément dans les communes listées par les arrêtés préfectoraux mais dans le triangle que nous nous sommes définis, sont concernés, précise Nathalie Ternois. Une procédure de nettoyage de ces infrastructures a immédiatement été enclenchée. Heureusement, nous n’avions aucun grain stocké dehors. »

Des agriculteurs et des clients inquiets

« Cet accident est surtout un coup très dur pour les agriculteurs, ajoute-t-elle. Nous ne collectons pas de lait, mais beaucoup de nos adhérents concernés sont éleveurs. Le ministre de l’Agriculture a garanti que les producteurs seraient indemnisés mais c’est toujours source d’inquiétude, et ce type de dossier prend en général du temps. »

« En ce qui concerne les grandes cultures, nous sommes très impliqués dans les filières qualité et certains de nos clients ont immédiatement demandé à ne pas recevoir de productions issues des communes listées, ce qui est tout à fait logique, mais aussi des communes voisines, ce qui élargit le périmètre. Dans l’immédiat, nous conseillons aux agriculteurs de repousser les dates de récolte tant que nous n’aurons pas les résultats des analyses. » La coopérative centralise toutes les informations relatives à ce dossier compliqué, et continue à être à l’écoute des agriculteurs.

Blandine Cailliez

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