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Départ de Franck Clavier : un certain flottement chez Vivadour

À 60 ans, après trente-cinq années à diriger des coopératives, Franck Clavier entend poursuivre sa carrière dans le monde agricole. © V. NGUYEN

Vivadour n’a plus de directeur général depuis bientôt un mois et ne présentera sa nouvelle gouvernance collaborative que dans plusieurs semaines.

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C’était devenu un secret de polichinelle dans le Sud-Ouest, puisque tout le monde, dans le milieu coopératif, était au courant depuis le 25 août ! Mais la coopérative a mis près de quatre semaines à l’annoncer, par communiqué le 19 septembre, en termes choisis. On apprend ainsi que « le conseil d’administration de la coopérative Vivadour a partagé avec le directeur général Franck Clavier, la décision de mettre un terme aux fonctions de ce dernier ».

Un départ non anticipé

Un départ non anticipé puisque le groupe n’a pour le moment personne pour le remplacer. Il s’organise collectivement au sein d’une nouvelle « gouvernance collaborative », dont le président ne pourra parler que « d’ici quelques semaines », le temps de la transition.

Un départ qui n’est pas dû, par ailleurs, à de mauvais résultats. Comme le confirme le communiqué, le groupe ne rencontre pas de difficultés stratégique, puisqu’il va maintenir le même cap, ni économique, puisqu’il parle d’un bilan « robuste et résilient ».

Spécialiste des agrochaînes

Arrivé en 2003 chez Vivadour pour occuper le poste de directeur général, après avoir passé dix-neuf ans chez Maïsadour, Franck Clavier a donc été, pendant dix-sept ans, directeur général du groupe Vivadour, tout d’abord en tandem avec Christophe Terrain, président de la coop jusqu’en 2017, puis au côté de Jean-Marc Gassiot, qui a pris la suite.

Dès 2003, le DG a notamment développé des agrochaînes pour tous les secteurs de production de la coop, un concept qui lui tient à cœur, qui consiste à la fois à être cohérent au sein d’une filière, de l’amont à l’aval, mais aussi à passer des alliances avec des partenaires comme DuPont-Pioneer, Delpeyrat, Bonduelle, Fermiers du Gers, Jucla et plus récemment Cocorette, dans le cadre de la création d’une filière de poules pondeuses.

« Les agrochaînes sont des constructions stratégiques très précises qui doivent absolument prendre en compte le fait qu’une coop ne sache pas tout faire et doive nouer des partenariats », se plaisait-il à répéter. Gageons qu’il poursuivra ses activités dans le monde agricole et qu’il mettra à profit son expérience, pour la construction d’autres agrochaînes.

Florence Jacquemoud

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