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Unéal fortement mobilisée sur le biocontrôle

Marc Dupayage, responsable du service agronomique d’Unéal : « En matière de biocontrôle, nous travaillons à la fois sur l’efficacité de la substance naturelle ou du micro-organisme, et sur sa formulation. » © B. CAILLIEZ

Lors de sa traditionnelle journée Techniday, qui a rassemblé à Avesnes-lès-Bapaume, dans le Pas-de-Calais, quelque 2 000 agriculteurs, la coopérative Unéal s’est focalisée sur les pistes qui vont permettre à ses adhérents de réduire les intrants.

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« Avec la réglementation en matière de produits phytosanitaires qui se durcit, la coopérative s’est fortement mobilisée sur les méthodes alternatives de protection et sur les techniques qui vont permettre de réduire les intrants, explique Françoise Boussinesq, directrice opérationnelle d’Unéal. Cette démarche passe notamment par l’agriculture de conservation qui mobilise nos équipes, mais aussi par la génétique et par une expérimentation très poussée en biocontrôle. »

Une expérimentation poussée

Cette année, la coopérative a laissé une très large place au biocontrôle dans ses expérimentations ainsi que sur la plate-forme qui accueillait son Techniday. « Nous nous intéressons à tous les types de biocontrôle, souligne Marc Dupayage, responsable du service agronomique de la coopérative. Les organismes naturels comme les champignons, les bactéries ou les nématodes peuvent déployer plusieurs modes d’action contre les maladies ou les ravageurs des cultures. Ils peuvent parasiter les bioagresseurs, produire des toxines qui vont les empoisonner, entrer en compétition avec eux pour la nourriture ou s’installer avant eux et occuper la place. Nous travaillons aussi sur les substances qui permettent de stimuler les défenses naturelles de la plante, les composés qui renforcent la résistance variétale, les phéromones… »

De Rhapsody au phosphonate de potassium

Unéal propose déjà à ses adhérents des produits comme le Vacciplant, en fongicides céréales, mais voudrait élargir rapidement son offre. « Parmi les projets qui devraient aboutir rapidement en grandes cultures, nous avons identifié le phosphonate de potassium, déjà autorisé en vigne et arbo, qui agit à la fois comme fongicide et stimulateur des défenses naturelles, explique le responsable agronomique. De même, le produit sous code CCL 846 de De Sangosse renforce l’efficacité des fongicides en collant à la feuille. »

Il étudie également sur céréales à paille l’utilisation du Rhapsody, à base de bactéries Bacillus subtilis, dont l’efficacité est déjà reconnue contre la cercosporiose de la betterave ou le sclérotinia du colza. « Les pistes sont multiples, ajoute Marc Dupayage. Nous travaillons à la fois sur l’efficacité de la substance naturelle ou du micro-organisme, et sur sa formulation qui nécessite aussi de lourdes expérimentations. »

Blandine Cailliez

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