Quinoa : la CAPL veut couvrir 100 % du marché français

En 2009, lorsque la coopérative agricole du Pays de Loire (Maine-et-Loire) a lancé ses premiers essais sur 15 ha, le quinoa « made in France » n’existait pas. Dix ans plus tard, « avec 3 000 t commercialisées, nous couvrons un tiers de la consommation française tandis que le solde est importé de Bolivie et du Pérou », a rappelé le responsable filières végétales à la CAPL, Arthur Nicolas, lors d’une conférence de presse le 13 mai sur l’exploitation d’Anthony Lascaud et Charles Chateigner.

Aujourd’hui, l’objectif de la coopérative est d’aller bien plus loin. Prête à doubler sa production d’ici 2021, l’entreprise entend à terme se substituer aux importations sud-américaines.

La récolte 2019 labellisée ZRP

Marché de niche, le chénopode est aussi une culture délicate pour laquelle il n’existe pas de produits phytosanitaires homologués. Un handicap que la CAPL a progressivement transformé en atout. « Le sens de l’histoire n’était pas d’aller chercher des dérogations, mais de garantir à nos clients une traçabilité ainsi que le respect d’un cahier des charges strict et de rémunérer les producteurs à la hauteur du risque pris », rappelle l’entreprise qui vient de rejoindre le label Zéro résidu de pesticides (ZRP).

Une marque et une boutique en ligne

En pratique, toute la récolte 2019 répondra aux critères définis par le collectif « Nouveaux Champs », mais la communication sera restreinte aux volumes vendus sous la marque « Quinoa d’Anjou ». Soit 10 % des emballages souples et 20 % des volumes vrac.

Propriété de la CAPL, cette marque est aujourd’hui développée en GMS (localement), auprès d’une clientèle de restaurateurs et via une boutique en ligne. Jusqu’ici réservée aux particuliers, « cette dernière est depuis dix jours ouverte aux professionnels », précise Maud Abbott, sa responsable.