Duransia en route vers la fusion
L’union Duransia, entre GPS et Alpesud, va aboutir à une fusion au 30 juin. Didier Marie, désormais DG délégué de l’union, nous détaille les modalités et les projets à venir.
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Duransia a publié le 18 avril son annonce légale concernant le projet de fusion qui stipule que les coopératives GPS et Alpesud seraient absorbées par l’union, opérationnelle depuis le 1er juillet 2021. Ce projet, voté à l’unanimité par les trois conseils d’administration, sera soumis aux assemblées générales extraordinaires des deux coopératives en juin, dans le but de rendre la fusion effective au 30 juin.
La nouvelle coopérative, située à Peyruis (Alpes-de-Haute-Provence), sur un siège flambant neuf opérationnel depuis l’été dernier, représentera alors 47 M€ de CA et 35 000 t de collecte, et regroupera 2 000 adhérents et 145 salariés.
Richard Sauvat nommé DG
« Depuis le début, nous avons toujours projeté que les deux coopératives devraient être absorbées par cette union, relate Didier Marie, anciennement DG de Duransia et désormais DG délégué. Tout a été pensé et fait dans cette optique-là. Depuis le 1er juin 2021, le management est croisé, les cadres d’Alpesud et de GPS viennent indifféremment manager les équipes des deux coopératives. Nous avons vécu cet exercice-là comme un exercice complètement fusionné. »
Il est prévu que Bernard Illy reste président de Duransia et Serge Vernet vice-président, plus particulièrement en charge des céréales et des semences. En revanche, Richard Sauvat, qui est DG de l’union depuis le 1er avril, prendra la direction générale de la nouvelle coopérative. Didier Marie va, pour sa part, faire valoir ses droits à la retraite fin juin, tout en continuant à exercer des missions stratégiques pour le compte de Duransia. En outre, une responsable des ventes a été recrutée récemment en la personne de Laurie Guiggiola pour animer le réseau de 15 TC et 10 responsables de magasins.
Contractualisation, trituration et bas carbone
Parmi les projets à moyen terme, Duransia ambitionne d’avoir 100 % de ses cultures céréalières contractualisées d’ici trois ans contre 30 % aujourd’hui. « On est de plus en plus questionné par les filières animales sur la provenance de nos céréales », justifie Didier Marie. Un projet d’unité de trituration est également en réflexion avec les filières animales locales « si tant est qu’il y ait du co-investissement », précise-t-il.
Enfin, Duransia compte bien être proactive sur l’agriculture bas carbone en Provence. Elle a d’ailleurs déposé dans le cadre du PIA4 un dossier en partenariat, notamment, avec la société cosmétique l’Occitane en Provence et une entreprise à mission, CO2Responsables. « Les agriculteurs qui voudront franchir le pas verront leur démarche agroécologique reconnue par le marché et non pas par la subvention, avec une rémunération des tonnes de carbone relativement plus intéressantes que ce que propose le marché aujourd’hui. »
Renaud FourreauxPour accéder à l'ensembles nos offres :