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Fermes de Figeac « Les élus ont besoin de nous autant que nous d’eux »

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«Nous considérons les élus territoriaux comme des partenaires qui ont des projets de territoire auxquels nous pouvons participer. Nous nous positionnons dans un rapport de coopération et non de voisinage comme il est souvent pratiqué », pointe Guillaume Dhérissard, directeur de Fermes de Figeac (Lot). Cette coopérative est devenue au fil du temps une référence en matière de création de liens au territoire. Son ancien directeur, Dominique Olivier, en avait fait une vocation, surtout depuis un bilan sociétal réalisé en 2003 : « Les élus et les citoyens que nous avions conviés ont alors souligné que le monde agricole pesait de moins en moins avec ses 15 % d’actifs sur notre territoire et provoquait des nuisances. Nous avons alors compris que le fossé se creusait. » Depuis, le journal d’information de la coop est envoyé aussi aux maires et aux élus de du territoire. « Nous discutons régulièrement de nos dossiers avec les élus. La création d’un lien permanent permet à notre coopérative d’être connue et reconnue », affirme Dominique Olivier. Ce n’est pas pour autant que tout est rose. C’est pourquoi, comme le précise Guillaume Dhérissard, « il est essentiel, pour la réussite du lien avec les élus territoriaux, de l’aborder autour de projets et non par la création de structures. Tout comme on ne dialogue pas avec eux pour se faire des amis, mais pour travailler avec des partenaires afin d’avancer ensemble ». Une politique du projet que la coop a depuis des années. « Il y a quinze ans, nous n’avons pas hésité à nous associer au Pays de Figeac autour d’une charte paysagère pour qu’elle puisse voir le jour », note Dominique Olivier. Ce dialogue est encore plus essentiel aux yeux de Guillaume Dhérissard dans un contexte où « notre défi en tant que coopérative est de travailler sur les biens communs que sont l’alimentation, l’eau, l’air, le sol, qui nous concernent tous. Les élus ont leur rôle à jouer et ont besoin de nous tout autant que nous avons besoin d’eux ». Fermes de Figeac va d’ailleurs ouvrir son capital et surtout sa gouvernance à ses parties prenantes, notamment aux élus territoriaux, grâce à son nouveau statut de SAS de l’économie sociale et solidaire.

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