RAGT Plateau centralLes conseils innovants des experts du CID
RAGT Plateau central fête ses 100 ans cette année en affirmant son positionnement sur l’innovation. C’est notamment le rôle du CID (Conseil innovation développement) qui rassemble des experts pour fournir des conseils personnalisés du sol à l’animal.
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«Nous voulons être force de proposition et d’innovation dans l’évolution de nos modèles agricoles, quels que soient les modes de production », explique Pascal Pringault, directeur commercial de RAGT Plateau central. Forte de ce positionnement réaffirmé à l’occasion de ses 100 ans, l’entreprise a construit un pôle d’experts en productions animales et en productions végétales qui compte déjà 6 techniciens et ingénieurs, le CID (Conseil innovation développement).
Opérationnel depuis 2017, il monte en puissance comme service d’expertise technique avec la particularité de couvrir du sol à l’animal : agronomie du sol, technologies végétales, environnement, solutions numériques, bâtiments d’élevage, bien-être animal. Il propose une offre de services élargie, sous forme de diagnostic et d’expertises d’exploitations, un catalogue de 25 formations et la mise à disposition d’applications numériques (Smag Farmer).
Du coaching nutritionnel au conseil stratégique
Il peut dispenser des conseils stratégiques personnalisés aux agriculteurs. « Par exemple, le travail du sol change, les parcelles sont moins labourées et/ou le sol n’est plus laissé nu. Nous travaillons avec nos collègues de RAGT semences sur les plantes d’interculture afin que les producteurs puissent notamment les valoriser comme nouvelle forme de fourrage pour leurs troupeaux », illustre le responsable.
Dans la même logique, RAGT Plateau central a créé un réseau de fermes innovantes pour expérimenter les nouvelles solutions techniques. Sur l’enjeu croissant de la gestion des données numériques, l’entreprise collabore avec l’éditeur Smag, notamment, pour faciliter le pilotage de l’exploitation (traçabilité des pratiques, suivi agronomique, approche réglementaire, performance économique). L’idée est bien de mettre en place des démarches favorisant une utilisation plus efficiente des intrants grâce à l’agriculture de précision (diagnostic des maladies à la parcelle, modulation de l’azote…).
Il était donc logique de l’intégrer à CID. « L’idée est de développer une approche globale de l’exploitation pour apporter du service à chaque niveau », poursuit Pascal Pringault.
Intégrer tous les aspects pour être pertinent
Pour Julie Peyrat, experte productions animales au sein du service CID (photo, 3e à g.), la transversalité est l’une des clés du succès. Son profil personnel axé plutôt recherche sert l’objectif visé par l’entreprise pour sa nouvelle entité. Après une formation d’ingénieure agronome (VetAgroSup), elle a ainsi travaillé trois ans à l’Inra et chez Arvalis sur la valorisation alimentaire des fourrages, notamment le maïs, dans le cadre des nouvelles tables de l’Inra. « Par exemple, nous construisons des formations faisant le lien entre les productions animales et végétales. L’obligation des intercultures est une bonne illustration pour montrer le lien entre sol et animaux et, surtout, il concerne tous les agriculteurs puisque même les céréaliculteurs doivent implanter des CIV. »
Pour elle, l’innovation repose sur le conseil personnalisé. « Nous travaillons comme des coaches en nutrition, mais pas seulement car nous voyons plus large, par exemple les liens entre sol et santé animale. » Face à la demande d’une plus grande autonomie des exploitations en matière de fourrage et à la montée en puissance des mélanges, le service CID collecte des données plus locales sur les méteils, épeautres et autre sainfoin afin de disposer de bases pertinentes pour dispenser des conseils territorialisés.
Le numérique constitue un des socles de cette nouvelle entité. Les experts du CID vont par exemple accompagner les éleveurs vers la décision d’investissement, puis la prise en main des outils de confort de travail comme la surveillance des vêlages. « Nous nous intéressons beaucoup à la démédication et nous conduisons ainsi des tests sur les solutions alternatives en collaboration avec les services commerciaux, que ce soit les huiles essentielles ou d’autres produits aromatiques sur le terrain », complète Julie Peyrat.
Nouveaux services et nouveaux moyens
En 2016, un peu avant de lancer le service CID, RAGT Plateau central avait déjà mis en place un « service bio » formalisé avec, d’une part, la création d’un poste de responsable de l’activité et, d’autre part, l’accompagnement des producteurs tant en productions animales que végétales, par l’équipe en place des conseillers technico-commerciaux formés à l’agriculture bio. Pour cette offre, l’entreprise s’appuie notamment sur des partenariats avec des structures spécialistes, les aliments Aurouze en nutrition animale et Agribio Union pour la collecte.
Du côté de la nutrition animale, la création de Promash, lors de la reprise des aliments Mélila en association avec Arterris et Avril, permet à RAGT Plateau central de proposer de nouvelles solutions alimentaires (flocons, extrudés, mélanges…). Dans la même logique, l’entreprise a augmenté son unité de production de concentrés minéraux et vitaminés (CMV) tant conventionnel que bio, à Rignac (Aveyron), et augmenté sa capacité de stockage de céréales de 9 000 t à Damiatte (Tarn).
Yanne Boloh
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