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OLIVIER BOURASSIN, DIRECTEUR MARKETING MARCHÉS AGRICOLES D'AGRIAL « Faire le bilan pour une centaine d'hectares en une heure »

« Début 2012, une centaine de RTE (référents technico-économiques) ont été formés, souligne Olivier Bourassin. L'idée est que la démarche rentre dans le conseil en routine. »C. FAIMALI

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Aujourd'hui, chez Agrial, tous ceux qui délivrent du conseil phytosanitaire sont formés pour intégrer l'impact sur la qualité de l'eau dans leurs préconisations. Nous avons présenté ce projet à la Commission appro à l'automne 2010, et début 2012, une centaine de RTE (référents technico-économiques) ont été formés. L'idée, c'est que la démarche rentre dans le conseil en routine. En pratique, le RTE fait un diagnostic des parcelles avec l'agriculteur : Quelle flore ? Quelles cultures ? La rotation ? Les pratiques de désherbage ? Comment l'eau circule-t-elle dans le sol ? Où va l'eau qui quitte la parcelle ? Quelles sont les périodes d'écoulement ? A partir de là, il peut catégoriser la parcelle. Si le risque est avéré, on commence par mettre en place - quand c'est possible - des solutions agronomiques : revoir la rotation, aménagement de zones tampons... Et ensuite seulement, le RTE revoit le programme de traitement phytos pour limiter les risques de transferts. Côté coût, la démarche n'engendre pas de supplément pour l'agriculteur. L'objectif est de pouvoir faire ce bilan pour une centaine d'hectares en une heure. C'est un choix de notre part, nous voulons toucher le plus d'agriculteurs possible. Bien sûr, nous considérons que le producteur et le RTE connaissent bien le parcellaire, qu'il ait été cartographié. Préserver la qualité de l'eau, oui, mais il faut avant tout répondre au problème de désherbage de l'agriculteur. C'est pourquoi nous avons travaillé avec Arvalis et sa solution Aquaflore pour mettre au point une démarche simplifiée et pragmatique. Les agriculteurs sont très réceptifs : ils ont conscience de l'importance de préserver la ressource en eau. Au total, 628 exploitations ont été diagnostiquées, soit 48 050 ha. Parmi les parcelles, 20 à 30 % sont à surveiller.

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