NICOLAS COUDRY MESNY, RESPONSABLE DES ACHATS, CHEZ SOAL « Des décisions sur le long terme n'interdisent pas le dynamisme au quotidien »
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Nous sommes en train de revoir notre cadre de gestion, héritier de la crise de 2008-2009 et basé sur un suivi en volume. Il va intégrer de nouveaux paramètres sachant que l'acheteur agit pour contribuer au prix de revient, et non pour faire du trading, même si l'on ne s'interdit pas un certain dynamisme grâce aux options. Le nouveau cadre va aussi imposer des limites à l'utilisation des ressources de l'entreprise, ce qui va, au quotidien, générer des alertes pour ceux qui, en interne, suivent nos positions, contrôleurs de gestion et gestionnaires de risques. Il faut éviter de se réveiller avec la gueule de bois et disposer des moyens de réagir tôt. L'évolution des pratiques, depuis dix ans, a permis de sortir l'acheteur de l'isolement. Nous gérons des volumes de plus en plus conséquents avec un impact majeur pour le prix de revient des aliments et l'entreprise. C'est normal d'avoir des règles claires et de bien les partager. Il faut par exemple croiser régulièrement les commissaires aux comptes qui demandent à valider que tout soit bien sous contrôle. A nous d'expliquer ce que nous faisons. C'est notamment l'un des intérêts des outils de suivi et de reporting, comme Opéra. Chez Soal, nous prenons les décisions de manière collégiale. Mon collègue chargé des futures et de la gestion des positions de marché et moi, rencontrons une fois par moi la direction pour mettre à plat notre point de vue sur le marché et nos positions, afin de définir la stratégie pour la période à venir. Ensuite, les marchés bougeant plus vite que le rythme de nos réunions, à nous de prendre les décisions. Maintenant, même si en céréales nous avons très tôt travaillé avec des primes, nous apprécions aussi le marché des options qui, s'il exige un suivi au quotidien, nous permet une gestion dynamique.
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