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L'EXPÉRIENCE DE CHARLES SEIGNEUR, CHEF DE SILO AUX ETS BORDAGE « La formation que j'ai suivie permet de me conforter dans les prises de décision »

« Je me sens beaucoup plus à l'aise aujourd'hui pour gérer mon silo », affirme Charles Seigneur, chef du silo de Martainneville (Somme), aux Ets Bordage.S. LEITENBERGER

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Charles Seigneur est arrivé il y a trois ans en tant que saisonnier à Martainneville, puis en CDD l'année d'après, dans des bâtiments que les Ets Bordage louaient. Il a donc appris sur le tas la réception, l'échantillonnage, le stockage et l'expédition. Depuis août 2012, un silo de 8 000 t a été construit. Charles Seigneur, alors en CDI, en est devenu le responsable. Son patron, Eric Bordage, lui a alors proposé de suivre la formation délivrée par Asfona. Une centaine d'heures réparties entre la réception, le stockage et la conservation, la maintenance et la sécurité.

Charles Seigneur en est très satisfait : « Sans formation, on y va à tâtons, on se pose des questions. Certaines fois, je n'en dormais pas de la nuit. Ces connaissances formalisées me facilitent le travail, me confortent dans la prise de décision et au final me font gagner du temps. Aujourd'hui, je suis beaucoup plus serein. » Sur la ventilation par exemple. « Je savais qu'il fallait ventiler, mais je ne connaissais pas les seuils de température. Je croyais aussi que lorsqu'il y avait du brouillard, on ne pouvait pas ventiler, alors que c'est faux. » Pareil pour le nettoyage du silo. « Je savais qu'il fallait le faire, mais je croyais juste que c'était pour la propretévisuelle, alors que cela est nécessaire pour éviter les incidents ou lutter contre l'invasion des ravageurs ou des insectes. J'ai d'ailleurs appris beaucoup sur les insectes potentiellement présents dans le grain, je ne connaissais que les charançons, alors que je suis fils d'agriculteur. C'est tout bénéf' aussi bien pour les personnes issues du milieu agricole que pour les autres. On apprend aussi à gérer le personnel. J'ai eu le cas avec un jeune qui m'épaulait, mais qui renâclait au travail. J'adoptais des réactions inappropriées. Je pense aujourd'hui que j'aurais les bons réflexes : ne pas s'énerver et appeler mon patron. »

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