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Une expertise en méthanisation

Nicolas Koenig et Florence Rigel. La Cac a adhéré à l'Association technique énergie environnement et participe aux travaux de la commission méthanisation de Coop de France.C. REIBEL

La Cac propose d'accompagner dans la jungle réglementaire et technique les agriculteurs candidats à la construction d'une unité de méthanisation.

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L'offre Opti-Métha a été lancée fin 2013. « Les unités de méthanisation touchent la filière céréales de deux manières. Elles peuvent consommer du maïs qui échappe dès lors à la collecte. Et elles sont productrices de digestat dont l'épandage oblige à adapter notre offre en fertilisants et à nous assurer de sa compatibilité avec le cahier des charges de nos clients. L'avantage de la Cac est qu'elle connaît parfaitement cette filière », note Nicolas Koenig, directeur général de la coopérative agricole de céréales à Colmar. L'objectif d'Opti-Métha n'est pas d'inciter des agriculteurs à se lancer mais de les épauler dans leur projet selon un protocole en trois étapes.

1. INFORMER ET ÉVALUER

Un document explicatif et un questionnaire d'évaluation du projet sont envoyés au candidat. « Ce stade correspond à un premier filtre. On peut identifier des freins, comme la surface disponible, le classement des zones selon le plan local d'urbanisme et juger de la motivation de l'agriculteur. Cela permet de gagner beaucoup de temps et de casser pas mal d'idées reçues sur la méthanisation », constate Florence Rigel, agronome chargée de l'accompagnement Opti-Métha. Cette étape est gratuite pour les adhérents de la Cac et revient à 75 € pour les autres.

2. DÉGROSSIR UN AVANT-PROJET

Au cours de cette demi-journée, la calculette chauffe. Il s'agit d'estimer la production d'énergie selon la taille envisagée du projet, de dégrossir une fourchette d'investissement et d'en préciser la rentabilité. « Selon le cas, une étude plus approfondie peut s'avérer nécessaire. L'objectif demeure que le candidat puisse discuter de son propre projet avec un bureau d'études en connaissance de cause », poursuit Florence Rigel. Ce conseil forfaitaire est facturé 700 € aux adhérents, 800 € aux autres.

3. ACCOMPAGNER LE PROJET

L'agriculteur s'est lancé dans son étude de faisabilité dont l'issue dépend du site, des substrats mis dans le digesteur et de la valorisation de l'énergie produite. L'offre Opti-Métha prévoit de lui donner un calendrier des démarches à effectuer auprès de l'Ademe, du Conseil régional, du conseil municipal, de l'aider à monter son dossier de demande de subvention, et en l'orientant vers un bureau d'études. « Si l'agriculteur reste seul, c'est souvent difficile à vivre. Mon conseil est extérieur, généraliste et indépendant », note Florence Rigel. Elle suit pas à pas tout projet qui arrive dans cette phase, ce qui lui permet d'avancer « même en période de pointe pour l'agriculteur ». Ici, le tarif appliqué correspond soit à un forfait d'heures, soit à un pourcentage du montant de l'investissement.

4. TESTER DES CULTURES ÉNERGÉTIQUES

« Presque tous les digesteurs sont alimentés par une part de cultures. C'est souvent lié à une mauvaise estimation, soit des approvisionnements en matières premières, soit du rendement énergétique, soit les deux à la fois », rappelle Florence Rigel. C'est pourquoi en 2015, la Cac expérimente des cultures intermédiaires énergétiques, mono-espèces ou associations, implantées après céréale selon 128 modalités (avec ou sans fertilisation, avec ou sans désherbage, irriguées ou non...) afin d'évaluer leur potentiel méthanogène.

Christophe Reibel

La Cac a diffusé la documentation concernant Opti-Métha via des organes de presse agricole, des prescripteurs et lors de ses assemblées de section.

C. REIBEL

Un projet de méthaniseur reste un lourd dossier à monter, avec au centre la technique, mais aussi les démarches administratives, et la nécessité de présenter l'unité aux futurs riverains.

C. REIBEL

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