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Maintenir un dépôt en zone habitée

Le site légèrement surélevé par rapport au village favorise la dispersion des poussières. Les aménagements ont réglé en grande partie le problème.

Le CAH a préféré rénover son plus ancien dépôt, à Wiwersheim, plutôt que de le déménager. Les investissements ont surtout porté sur l'aspiration des poussières.

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Bourgade d'un peu moins de 800 habitants à une quinzaine de kilomètres de Strasbourg, Wiwersheim vit avec le dépôt du Comptoir agricole de Hochfelden (CAH) depuis 1935. Le site réceptionne jusqu'à 50 000 t de maïs chaque automne et peut en stocker la moitié. Au fil des ans, les installations étaient devenues vétustes et s'étaient fait rejoindre par les habitations sur trois de ses côtés. La logique aurait voulu que le site soit déplacé à l'extérieur du village.

« Une nouvelle demande d'exploitation aurait pris beaucoup de temps. Il aurait fallu bétonner un minimum de quatre hectares alors que le foncier est rare et très cher. Rien ne garantissait que l'urbanisation n'allait pas recréer à terme la même situation. Le Comptoir a fait le pari de rester. Cela n'a pas plu aux habitants excédés par les nuisances générées par l'activité », raconte Marc Muller, TC au dépôt de Wiwersheim.

1. UNE ASPIRATION CENTRALISÉE

La DREAL (direction régionale de l'environnement Alsace) a mesuré les taux de poussières et les niveaux de bruit avant de dresser la liste des équipements à installer. Le dépôt répondait aux normes en vigueur pour les émissions sonores. Mais l'implantation du nouveau magasin de stockage entre le silo et la route a contribué à faire jouer au bâtiment un rôle supplémentaire de pare-bruit. Il remplace deux logements trop proches du silo qui ont été démolis. L'ensemble du chantier s'est étalé sur deux ans et a demandé un investissement de 2,2 M€.

Les deux fosses de réception ont été capotées et équipées d'une porte guillotine qui se referme automatiquement après chaque passage d'attelage. Deux bouches d'aspiration ont été installées de part et d'autre de chaque grille. Elles ramènent follicules, glumes... vers un cyclone avant de les stocker dans un bac stationné dans un local fermé. Un prénettoyeur du grain encore humide a été placé avant le séchoir. Ce gros tamis écarte divers débris de tiges, de rafles... Enfin, des filtres rotatifs perforés à brosses intégrées, autonettoyants, ont été rajoutés à l'extraction pour retenir les poussières fines.

2. UN NOUVEAU PLAN DE CIRCULATION

Le ralentissement du débit de sortie de la vapeur d'eau généré par ces filtres a été rattrapé par l'augmentation de la taille de la trémie. Deux ponts-bascules ont été mis en place à l'entrée et à la sortie du dépôt afin d'accélérer la pesée et le déchargement. L'enregistrement et la prise d'échantillon ne demandent plus qu'une minute environ. Le circuit des tracteurs est désormais plus court. La capacité de l'expédition a été renforcée. Deux postes de 2 x 250 t permettent de mieux anticiper les mouvements que les 2 x 40 t en place jusque-là.

3. INSERTION PAYSAGÈRE

Silo et séchoir ont été mis en peinture. Le silo tour a été coiffé d'un toit en tôle. Le mur en béton du magasin de stockage des engrais sera encore habillé de bois. Des massifs fleuris et des haies borderont l'extérieur du site.

Christophe Reibel

Un aspirateur reprend tous les éléments volatils libérés dans l'air lors du déchargement du maïs sur la grille de la fosse.

« Le but était d'avoir la chaîne de traitement la plus propre possible », expliquent Marc Muller, TC et Matthieu Luthier, responsable communication au CAH.

La porte guillotine à fermeture automatique est placée côté village.

Les poussières convergent vers un cyclone avant d'être évacuées vers un bac (en gris sur cette photo) situé dans un local fermé.

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