Vivadour cultive ses potagères
Depuis plus de vingt-cinq ans, Vivadour développe une activité de production de semences potagères qui a pris une importante place sur le plan national.
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« Aujourd'hui, notre activité comporte deux grands volets : l'un tourné vers le grand public, avec Gondian et Graines d'Oc, l'autre qui repose sur GSN, en charge de la production de semences, et dont les clients sont des industriels tels que Bonduelle ou d'Aucy et des importateurs étrangers », explique Bernard Nabarro, directeur semences de Vivadour.
Au fil des années, Vivadour s'est bâtie une solide filière semences potagères standard, qui place aujourd'hui la coopérative au premier rang des entreprises productrices du pays. Cette activité a débuté en 1987, avec l'acquisition de Gondian, suivie onze ans plus tard de celle de GSN semences. En 2000, c'est l'activité potagère de la société Blondeau qui a rejoint le groupe, puis en 2008, les Graines Brivain, qui ont fusionné avec GSN en 2009. Enfin, la dernière acquisition, Graines d'Oc, date de 2012.
Développement à l'export
« En France, nous cultivons 2 000 ha situés en Anjou, bassin historique de production, mais aussi en Champagne-Ardenne, dans le Bassin parisien, le Sud-Est et le Sud-Ouest. Nous collectons environ 3 600 t de semences par an, dont 45 % de pois et de haricots, notre spécialité. A cela s'ajoutent 1 000 t de semences que nous produisons aux Etats-Unis, en Nouvelle Zélande, en Chine, en Inde, en Afrique du Sud, en Europe et en Amérique latine. »
GSN produit soixante-dix espèces et cinq cents variétés différentes, qui transitent par trois usines en France, où elles sont nettoyées, triées, stockées et conditionnées. Dans celle de Riscle (Gers), où sont également traitées les semences des grandes cultures de Vivadour, passent les grosses graines de pois et de haricots. Les sites du Houga (Gers) et de Mazé (Maine-et-Loire) se chargent des autres graines, plus petites. « En 2000, la reprise de la société Blondeau nous a permis de nous lancer dans la R & D en pois et haricots pour les industriels de la conserve et du surgelé européens, poursuit Bernard Nabarro. Dès lors, nous avons élargi notre rayon d'action et avons mis en place des programmes de recherche pour l'exportation vers les pays tiers et les semences grand public, dont Gondian a l'exclusivité. »
Depuis cinq ans, GSN finance également un programme de recherche, mené par une société spécialisée implantée à l'étranger, portant sur les graines de courgettes hybrides. Les premières variétés de semences commencent à être exportées vers les pays méditerranéens, principale cible de ce type de produit. Il y a deux ans, la recherche s'est aussi portée sur les concombres hybrides, mais n'a pas encore donné de résultat.
GSN exporte dans 65 pays, mais 50 % des ventes sont réalisées au Maghreb et en Afrique, par le biais d'importateurs. « Nous avons d'importants objectifs de développement des ventes à court terme, en Afrique de l'Ouest, précise le responsable semences. Nous visons 15 à 20 % de progression sur cette zone. »
Trouver des agriculteurs pour produire
Gondian, en revanche, réalise 95 % de son chiffre d'affaires sur le marché national en commercialisant des semences potagères, florales, des bulbes potagers, oignons à fleurs et gazon. Ces produits sont diffusés sous trois marques (Gondian, IPSO et Cedor) dans les libres-services agricoles, les grandes surfaces de bricolage et les jardineries. « La reprise de Graines d'Oc, qui existe déjà dans les grandes surfaces alimentaires, nous ouvre d'autres marchés et nous permet d'être présents sur tous les segments, reprend Bernard Nabarro. En janvier prochain, l'entreprise fusionnera avec Gondian. »
Aujourd'hui, l'activité semences potagères de Vivadour est en pleine croissance. Seule difficulté : trouver des agriculteurs pour produire ses semences, lorsque la concurrence des céréales, dont les cours s'envolent, est très forte. En 2011-2012, Bernard Nabarro n'a pas réussi à placer tout son programme de cultures. Un challenge pour la coopérative.
Florence Jacquemoud
« Nous collectons environ 3 600 t de semences par an. » Bernard Nabarro, directeur semences de Vivadour. VIVADOUR-GSN
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