Partager les valeurs du sport

Passionné de volailles depuis son enfance, Philippe Deslais est également passionné de sport. Après avoir longtemps joué au football, comme gardien, il passe au basket à 18 ans pour compléter l’équipe d’un de ses frères. « C’était un peu tard pour faire carrière, dit en souriant celui qui a tout de même joué en Régional. Mais ça m’a permis, quand mes enfants étaient jeunes, de m’investir en tant que coach bénévole dans l’équipe des jeunes de ma ville. » Ses fils y ont d’ailleurs joué avec ceux de Vincent Collet, l’actuel sélectionneur de l’équipe de France masculine, médaillée d’argent aux JO de Tokyo. Celui-ci fut d’ailleurs joueur puis entraîneur emblématique de l’équipe du MSB (Mans Sarthe Basket), dont Philippe suit toujours avec passion les matchs et dont Loué est le sponsor principal !

« C’était impressionnant d’être le coach des fils d’un tel joueur, mais j’ai beaucoup appris avec lui. Il sait écouter et partager son expérience. Ce sont les mêmes valeurs que je retrouve dans ma profession de technicien volaille : écouter les éleveurs, partager les bonnes choses de ceux qui sont les plus performants avec les autres. On ne peut pas tricher, ni mentir aux animaux. Toute la qualité se trouve dans l’attention aux détails. Il faut respecter les consignes du cahier des charges comme celles des règles du sport. Et c’est le collectif qui fait notre force : tous les éleveurs du label doivent viser le même niveau parce que notre marque est collective. »

Sarthois et fils d’agriculteur, Philippe Deslais découvre vraiment les volailles de Loué lors des visites d’exploitations durant ses études. « Mes parents étaient polyculteurs-éleveurs de vaches laitières. J’ai toujours bricolé avec des poulets, des lapins et des pigeons et j’ai toujours jardiné. Quand j’ai visité des élevages de Loué, je me suis dit que c’était vraiment comme ça que je voyais l’élevage avec des animaux dehors. »

Le cahier des charges du label rouge imposant des parcours extérieurs, il s’intéresse très vite aux plantations et prend, en 1997, la responsabilité de ce dossier pour la coopérative agricole des Fermiers de Loué, en sus de son travail au quotidien de suivi technique d’une centaine d’éleveurs. Le label impose au moins 30 arbres sur les parcours, outre les haies brise-vent et celles du périmètre du parcours, soit 300 à 400 végétaux pour un bâtiment de 400 m².

C’est aussi Philippe qui organise une journée de formation aux plantations pour tous les nouveaux éleveurs. « Les choses ont beaucoup évolué. Au début, nous avions surtout des thuyas et des lauriers ; aujourd’hui, les espèces sont bien plus variées. Nous plantons non seulement des haies, mais aussi des bosquets, voire des bosquetaux pour couper le vent et inciter les volailles à sortir plus et à aller plus loin sur leurs parcours. » Il observe beaucoup comment les animaux se comportent, comment les ombres des arbres se portent… « Il faut proposer des plantations en fonction du lieu, mais aussi en pensant à l’éleveur, car une fois les végétaux plantés, il faut les entretenir sur le long terme. »

Yanne Boloh