Gardien de l’esprit d’équipe
Homme de défis, Daniel Léon, 47 ans, directeur commercial de Perret SA, met à profit ses expériences dans la grande distribution et dans le ballon rond pour jouer collectif et sans filet.
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Pour lui, le travail en équipe, c’est fondamental. « On a les idées ensemble, on gagne et on perd ensemble. Je n’arrive pas à croire qu’il y ait des gens qui performent seuls. J’ai toujours réussi grâce au travail en équipe. » Depuis qu’il a intégré Perret en octobre 2020, Daniel Léon met un point d’honneur à le cultiver auprès de la cinquantaine de TC et responsables de dépôts sous sa coupe. Cela se matérialise notamment par la mise en place de binômes (voire trinômes) de manière à créer un esprit de solidarité. Au quotidien, il œuvre aussi à approfondir la relation commerciale avec les fournisseurs, à développer les synergies entre chaque filiale du groupe et à montrer le savoir-faire de l’entreprise, par exemple en mettant de l’animation dans les dépôts. « Ce qui m’a plu dans ce projet, c’est de pouvoir mettre ma patte, reprend-il. Apporter cette transition dans le management, dans les idées, la communication, s’inscrire dans une diminution des phytos, faire changer les mentalités. »
Son autre marque de fabrique est d’être besogneux. « Le fait d’être un gros travailleur, tout en étant à l’écoute, me gagne le respect des équipes qui n’hésitent pas à mouiller leur chemise à mes côtés. » Daniel Léon arrive généralement au bureau à 6 h, ouvre les locaux, est disponible pour les fournisseurs et partenaires de 6 h 30 à 8 h 15 au téléphone, et fait en sorte la journée d’être « à fond avec les équipes ». Il quitte le travail en fin d’après-midi, mais ne rechigne pas à s’y remettre un peu les soirs et le week-end, relate ce père de deux enfants qui sait gré à son épouse de ne l’avoir jamais freiné dans son épanouissement professionnel. Exemple le plus criant : en 2015, exerçant alors dans la grande distribution dans le prêt-à-porter sportif, et résidant dans le Gard, il décide d’épauler un ami qu’il a connu chez Bongrain, et qui vient de reprendre un négoce meusien, ADS. Quitte à faire les allers-retours chaque week-end pendant trois ans et demi. Cette expérience le conduit d’ailleurs à rejoindre la FNA pour structurer le comité Négoce Pyrénées Méditerranée. « Je n’ai pas peur de mon avenir et c’est vrai que ça perturbe les gens, reconnaît-il. Ceux qui me connaissent bien me disent “Tu es un ovni, tu vas toujours chercher à sortir de ta zone de confort”. Et c’est vrai que je suis attiré par les défis. »
Fier de son parcours atypique, ce directeur commercial puise ses ressources dans le sport collectif. Entré au centre de formation de Sochaux à 13 ans, il a joué plusieurs saisons dans les années 1990 comme gardien (et capitaine) pour le club franc-comtois où il a évolué jusqu’en National. Aujourd’hui encore, il entraîne des gardiens de but le vendredi soir, ainsi qu’une équipe du club de sa commune deux soirs par semaine et le samedi après-midi. « Ça me fait du bien à la tête ; si je n’ai pas cette échappatoire, c’est compliqué », explique celui qui se définit comme un « passionné de boulot et de la vie ». Et de boucler la boucle : « En travaillant bien l’entraînement, en général on performe sur le terrain. Quand on a un problème de résultats, il n’y a que collectivement que l’on s’en sort. »
Renaud Fourreaux
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