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Chez Océalia, les groupes de progrès succèdent aux Fermes 30 000

Un groupe de progrès grandes cultures lors de la mise en place d’une plateforme d’essais en couverts végétaux, le 13 juin.

Dans le cadre de sa nouvelle stratégie de transition « Le sillon responsable », la coopérative Océalia s’appuie sur les groupes de progrès, successeurs des groupes 30 000, et les fermes d’innovation.

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Mi-juin, le groupe coopératif charentais Océalia a présenté à ses équipes sa nouvelle démarche de transition agricole et agroalimentaire, « Le sillon responsable », qui s’appuie sur plusieurs piliers dont les groupes de progrès et les fermes d’innovation.

« L’objectif de cette démarche, devenue la marque ombrelle des actions d’Océalia, est de structurer et formaliser tout ce que la coopérative et ses adhérents ont mis ou mettent en œuvre pour aller vers une agriculture durable. Et d’engager de nouvelles démarches de progrès chez les agriculteurs tout en les valorisant auprès de l’aval et en communiquant vers les acteurs du territoire », développe Thomas Perrier, coordinateur filières et transition agroécologique (lire encadré).

Plus de 300 agriculteurs

D’où des accompagnements terrain renforcés. Ainsi, dix-sept groupes de progrès ont été constitués ce printemps, un tiers en viticulture et deux tiers en grandes cultures-élevage, rebondissant sur la dynamique des groupes 30 000 (nommés Fermes 30 000 dans la coop) ne pouvant plus être maintenus à la suite du choix de la vente des phytos. Plus de 300 agriculteurs s’y investissent, avec des groupes de 15 à 20 qui permettent un minimum de présence lors des formations prévues.

Ces formations, assurées par des experts internes ou externes, démarrent cet automne pour les groupes grandes cultures-élevage, dont certains ont déjà bénéficié d’une demi-journée sur les couverts avec la création d’une plateforme d’essais qui sera visitée régulièrement.

Des laboratoires vivants

« Les formations combinent salle et terrain et sont adaptées à chaque groupe avec l’aide des conseillers d’exploitation qui gèrent l’animation des groupes. J’interviens en support avec notre ingénieure apprentie Amélie », précise Thomas Perrier. Les sujets abordés couvrent la fertilité, le travail et la conservation du sol, les couverts, les engrais organiques, la biodiversité (relevés de faune et flore pour développer certaines espèces). Avec en ligne de mire la résilience de l’exploitation par son adaptation au changement climatique.

Entre ces groupes et les fermes d’innovation lancées en 2021 et destinées à produire et partager de l’expérimentation systémique à l’échelle de l’exploitation, Océalia veut « se donner les moyens d’accompagner chaque exploitation que nous considérons unique, relève Philippe Ballanger, directeur terrain. À nous de nous adapter tout en restant dans les compétences qui sont les nôtres. Nous testons différents systèmes en cherchant un compromis entre les moyens investis et les résultats obtenus. »

Les experts qui interviennent peuvent aider les agriculteurs à pressentir les évolutions. Tout comme les fermes d’innovation, au nombre de 21 et qui devraient monter à une trentaine sur tout le territoire, « avec des agriculteurs prêts à remettre en cause leur système de production en dédiant une partie de leur SAU à l’expérimentation », ajoute Philippe Ballanger. Et cela, « dans un esprit gagnant-gagnant car ils peuvent tester des solutions en avant-première. Ces fermes et les groupes de progrès sont en fait des laboratoires vivants de ce que l’on va faire demain. »

Hélène Laurandel

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