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Grand Est Digitalisationet durabilité en force

La préoccupation de tendre vers une agriculture plus durable s’amplifie, de même que le développement du numérique pour apporter de nouveaux services.

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Après la fusion opérée en 2019, Cérèsia poursuit la structuration du groupe au niveau de ses filiales. La coopérative se diversifie en s’impliquant aux côtés de sociétés proposant du service aux agriculteurs, en créant des filiales : AgriVitech, avec la start-up Bazam, pour développer des outils digitaux et bientôt une filiale avec Artechdrone pour proposer aux coopératives sur tout le territoire national une prestation de lâchers de trichogrammes par drone au printemps 2021. De son côté, la Scara a créé l’association Bio en Champagne crayeuse, avec la chambre d’agriculture de l’Aube, pour mutualiser les moyens techniques afin de soutenir le développement de l’agriculture bio sur le territoire. En Lorraine, Lorca et la Cal fusionnent leur réseau de distribution verte. En 2021, Lorca va également lancer son école interne avec la création du Campus Lorca.

Début 2021 marquera également la mise en route de sa nouvelle plateforme logistique à Lemud, un investissement de 5,5 M€ pour accompagner la croissance des magasins du pôle Jardin & terroir et la gestion des commandes agriculteurs et grand public via le web. Le nouveau site de stockage d’engrais commun à EMC2 et à la Cal, situé sur la Moselle, est entré en fonctionnement, permettant de répondre à un double objectif : modernisation et réduction de l’impact environnemental.

Après la logistique, c’est la digitalisation qui mobilise la plupart des OS. La Cal devrait lancer son site e-commerce pour les achats de phytos, semences et engrais début 2021. Démarré en 2020, le déploiement de la digitalisation va se poursuivre chez Cérèsia pour apporter des services aux agriculteurs via AgriVitech. Nouveaux services également chez Vivescia via deux applications : échange de semences entre adhérents et visualisation du niveau de stock phytos de son magasin de proximité. La digitalisation s’intensifie aussi chez Soufflet qui proposait deux nouveaux outils dans son application Farmi en 2020 (CropObserver et Avizio) et prévoit pour 2021 plus de communication entre les différents OAD de Farmi et davantage d’alertes envoyées à ses clients agriculteurs. Le négoce va aussi déployer la blockchain pour renforcer la traçabilité des filières céréales.

Biosolutions et HVE

Côté terrain, Lorca a créé une chaire Bio4Solution avec l’université de Lorraine et des partenaires de la filière, avec un double objectif : former les conseillers sur les solutions agronomiques permettant une réduction des intrants chimiques et tester l’efficacité de biosolutions. Vivescia poursuit sa transformation pour répondre aux besoins des adhérents à horizon 2025 grâce à son plan de performance logistique et au déploiement de la certification environnementale.

Enfin, la démarche « Semons du Sens » lancée par Soufflet en 2020 va garantir l’origine des produits (100 % français le plus souvent), la traçabilité, la qualité gustative et la naturalité pour ses filières blé, orge, riz, légumes secs et vigne. Et en 2021, il proposera à ses clients agriculteurs un programme de filières spécifiques allant au-delà de la HVE (avec, par exemple, la prise en compte de la rémunération des agriculteurs), un projet important qui impliquera des investissements sur plusieurs années en termes de personnel, de formation, de nouveaux silos…

Chantal Urvoy

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