Terres du Sud en mode 4.0
Terres du Sud se réorganise entièrement en faisant la part belle au digital. Dans cette optique, son programme Végétal 4.0 se décline en 25 projets qui seront développés d’ici à 2021.
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«Les décisions que nous prenons aujourd’hui sont très importantes, déclare Sylvain Théon (photo en médaillon), DGA de Terres du Sud, en charge du pôle Agriculture. Dans cinq ans, le groupe n’aura plus rien à voir avec ce qu’il est maintenant. » Avec Fabrice Maumy, recruté en mars comme directeur de la transformation digitale et des systèmes d’information, et Éric Dayan, responsable de la communication depuis l’été dernier, l’équipe de direction transforme complètement le fonctionnement du groupe pour tenir compte des attentes sociétales et apporter à ses adhérents des offres plus agiles et plus réactives, qui dégagent davantage de valeur. « Nous positionnons la digitalisation comme un catalyseur de transformation de nos activités et d’optimisation de nos processus, précise le DGA. La relation avec nos agriculteurs est au cœur de notre réflexion et nous considérons le digital comme un levier d’interactions supplémentaire et de travail renforcé avec eux. »
Un vrai travail collaboratif
Cette évolution fait partie des plans stratégiques de « Développeur de terroirs », le projet d’entreprise à cinq ans de Terres du Sud, qui est mis en œuvre en mode collaboratif. L’idée est de décloisonner les services pour que tous les salariés échangent entre eux, à tous les niveaux, afin de ne plus travailler en vase clos et d’avancer ensemble sur les projets. En avril, dans le cadre du lancement de Végétal 4.0, le programme de transformation des activités végétales, a ainsi débuté une phase de collecte d’informations auprès des 420 collaborateurs, des magasiniers aux managers, qui a permis d’identifier 50 personnes porteuses de fonctions clés (appro, référencement, commercial…). La direction leur a alors demandé de proposer des axes d’amélioration pour leur service et l’entreprise. Au total, 93 suggestions ont été réunies, dont 25 sont aujourd’hui développées dans le portefeuille des projets du programme. Chacune est portée par un pilote et développée par 5 à 10 salariés.
Parmi les projets, on trouve un schéma directeur de mise aux normes et de transformation des silos pour répondre à la segmentation de l’offre, tout en améliorant les coûts d’exploitation, ou la création de fonctions transverses en R&D et marketing. Mais le premier dossier sur lequel travaille la coop est la refonte du modèle de distribution d’agrofournitures et, dans ce cadre, la mise au point d’une application mobile destinée à la commande en direct par les agriculteurs. « Nous l’avons fait essayer à un groupe de 80 adhérents et clients, selon le principe du test & learn, afin que chacun puisse y apporter des améliorations, détaille Fabrice Maumy. Tous les outils digitaux seront développés avec eux, afin que nous n’ayons pas une vision des choses erronée. Et ils pourront aussi être force de proposition de nouveaux services. » Et Sylvain Théon d’ajouter : « Dans un groupe de la taille de Terres du Sud, l’occasion est rare de pouvoir mener à bien un tel programme, avec un vrai investissement sur l’humain. Nous avons de la chance de pouvoir le mettre en œuvre ensemble. »
Florence Jacquemoud
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