Proposer un service dédié
La coopérative Cérèsia a lancé Sol & Vie, un service pour accompagner les adhérents souhaitant changer leurs pratiques de travail du sol ou leur système de culture.
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«Nous avions de plus en plus de questions sur l’évolution des systèmes de cultures, raconte Pierre-Alban Jacquet, en charge du nouveau service Sol & Vie chez Cérèsia (ex-Acolyance-Cerena). L’agriculture de conservation en fait partie. Donc, il fallait proposer aux agriculteurs un accompagnement au changement. » Lancé fin 2017, Sol & Vie couvre quatre dimensions : l’agronomique, l’économique, l’organisation des chantiers et le choix du matériel.
« C’est vaste, mais nous voulions afficher des gains finals en euro/hectare pour l’agriculteur, pas seulement des gains de rendement, car changer de système de culture a un impact sur les charges de mécanisation. L’aspect organisation est également important, car la répartition du travail sur l’année évolue. Et nous ne pouvions pas parler de travail du sol sans parler de choix de matériel. »
Sol & Vie propose différents types d’animations terrain : démonstrations d’implantation de couverts, étude de profils de sol complets (parcelle tassée, parcelle en ACS), visite des essais implantés spécialement pour Sol & Vie afin d’échanger sur la thématique étudiée (implantation du blé et du colza, recherche d’alternatives au glyphosate, fertilisation des blés sous couvert de trèfle, colza associé à des légumineuses, localisation de l’azote et du phosphore en blé).
Des échanges collectifs…
Des rencontres ont aussi lieu en salle. En mai, une réunion sur les couverts d’interculture, sujet très travaillé, est organisée dans tous les secteurs de la coop pour réactualiser les informations. En hiver, Sol & Vie propose une journée « bilan des essais de la campagne passée » complétée par une conférence avec un spécialiste. « La première a eu lieu en février 2019 au siège, à Reims, avec l’intervention de Lionel Ranjard, chercheur à l’Inra sur la fertilité biologique des sols. Cette réunion a été relayée en visioconférence sur tous nos sites et suivie par une centaine d’adhérents. »
Ce printemps, Sol & Vie a innové en proposant la coconstruction de solutions en petit groupe. « Un agriculteur se posait des questions sur les techniques d’implantation du maïs. Nous avons réuni six adhérents du même secteur intéressés par le sujet. Sur le terrain, l’agriculteur a d’abord présenté sa façon de faire et le profil de son sol. Puis en salle, le groupe a réfléchi à la technique qu’il utiliserait pour résoudre la problématique. » L’itinéraire technique issu de leur réflexion a été mis en place et comparé à trois autres techniques d’implantation. Cet essai fera l’objet d’une ou deux animations en cours de campagne.
… au conseil plus individualisé
Sol & Vie a poursuivi en mai sur la voie du conseil plus individualisé sur le thème du colza associé (quelles variétés choisir ? comment implanter, désherber…) avec un groupe de quatre à cinq agriculteurs d’une même zone. « Ce conseil individuel peut aussi être réalisé pour un agriculteur isolé. J’ai de plus en plus de demandes. Les agriculteurs ont accès à beaucoup d’informations, notamment via les réseaux sociaux. Ils se posent des tas de questions et veulent appliquer les techniques utilisées ailleurs chez eux. Sol & Vie permet de les sécuriser dans la prise de décision en adaptant à la région les pratiques vues ailleurs et en les validant », conclut Pierre-Alban Jacquet.
Chantal Urvoy
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