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Qualisol, une histoire à raconter

LCA a tourné en 2019 une vidéo pour son « Tour de France des solutions coopératives », avec Cyril Demouix, agriculteur certifié HVE (au centre) et Pierre-Henri Guiral, chargé de projet innovation chez Qualisol, pour mettre en avant son dynamisme sur le créneau des légumes secs.

L’expérience de la coopérative du Tarn-et-Garonne, qui a démarré la production de légumes secs en 2008, reste un atout malgré un marché compliqué.

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Depuis son engagement dans la production de légumes secs il y a plus de dix ans, Qualisol peut en être fière : « Techniquement, on commence à bien maîtriser ces cultures », rapporte Pierre-Henri Guiral, chargé de projet innovation, en évoquant les expérimentations sur les variétés (sensibilité à l’ascochytose, dates de semis), les rotations longues pour ne pas faire revenir le pois chiche trop tôt, les semences de ferme à éviter… « La problématique est à présent dans la valorisation, les marchés ne sont pas encore stables même s’ils sont à nouveau en progression. Cela pèse pour structurer davantage cette filière. »

La rupture remonte à 2019 : la production et les stocks explosent, les prix contractualisés se retrouvent déphasés du marché. Après avoir atteint plus de 4 000 ha de pois chiches, lentilles (à 90 % en association) et haricots, la coopérative n’enregistre plus que 2 000 ha en 2020, à 50 % en bio. Et les surfaces sont encore en baisse pour 2021, notamment en pois chiches.

« Avant, nous partions du prix payé à l’agriculteur pour nous tourner vers le marché. Maintenant la logique est inverse, fait savoir Nicolas Jeanjean, responsable de la filière légumes secs, puisque nous partons des prix de marché pour déterminer nos prix de contrat. De plus, nous sommes plus prudents et on ne fait semer que ce qu’on a la perspective de vendre. C’est parfois compliqué, puisque les acheteurs se positionnent en février-mars au moment des emblavements. »

Malgré tout, l’expérience reste un atout : « Ce sont vraiment des métiers agroalimentaires où il ne s’agit pas juste de sortir des grains d’un silo, il y a des exigences de qualité, des contraintes sur les cahiers des charges à prendre en compte et à ajuster année après année. On a pu commettre certaines erreurs (croisement de matières, risques allergènes), désormais corrigées. » Qualisol vend à 70 % ses denrées aux industriels et le reste sous marque, notamment Monbio, pour laquelle plus de 3 M€ ont été investis en 2018 et 2019 dans une nouvelle unité de tri et de conditionnement afin d’accompagner la croissance annuelle à deux chiffres. « Nous sommes les seuls à avoir une telle profondeur en bio origine France et cela nous permet d’aller chercher de la valeur et de travailler en filière. »

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