Creully étend son secteur
La coopérative de Creully a inauguré, mardi 17 juin, son site de Magny-la-Campagne (Calvados) et déborde stratégiquement de son secteur historique. L’outil est à la fois dédié aux grains bio et conventionnels avec l’ambition d’héberger également un magasin.
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Partir à la conquête de la collecte des céréales dans le sud du département en dehors du bassin historique que constitue schématiquement la moitié nord du Calvados. C’est l’ambition clairement affichée ce mardi 17 juin par l’équipe de la coopérative de Creully à l’occasion de l’inauguration du dépôt de Magny-la-Campagne. Un projet mené à bien grâce à l’opportunité de rachat d’un site jusqu’ici désaffecté.
« Nous étions très attendus »
« La réserve foncière était intéressante et le terrain déjà préconstruit. Cela nous a donc attirés, d’autant plus que les projets de construction en neuf sont très longs et très difficiles dans notre secteur. Par ailleurs, nous étions très attendus sur ce territoire par les adhérents en agriculture biologique », retrace le président de la coopérative, Pascal Desvages. De fait, les producteurs en bio du secteur représentent de 25 à 30 % de la collecte bio de l’OS. Et faute d’outils de proximité, le transport des récoltes jusqu’au site de Creully représentait une contrainte forte.
Le site de Magny-la-Campagne a donc été réhabilité pour le démarrage de la moisson 2025 en quelques semaines après des travaux démarrés en mars. Il a la vocation de recevoir également les filières conventionnelles et la séparation de ces deux collectes a été anticipée. Une activité d’agrofournitures pourrait démarrer dès septembre.
Diversifier les risques
Pour la coopérative, le projet est stratégique à plus d’un titre. D’abord pour capter de la collecte sur un nouveau secteur. « Notre collecte des céréales est mise sous pression car nos adhérents diversifient de plus en plus leurs assolements, explique le président. Cela fait des volumes en moins pour les céréales et les protéagineux. L’arrêt de l’activité sucrière à Cagny a été surcompensé par des cultures comme l’œillette, le lin, mais aussi la pomme de terre où nous sommes partie prenante. » Pascal Desvages espère également mieux répartir les risques climatiques en développant le secteur Sud qui est très complémentaire en matière de précocité ou de risques de qualité.
Capacité non limitante
Le site est calibré pour accueillir à plat le dépôt d’environ 3 000 t de céréales, dont environ 1 000 t couvertes avec des cellules modulables. L’ambition est de réaliser le plus de volumes possible dès la moisson de 2025. « La capacité de stockage du site n’est pas limitante car les céréales déposées sont ramassées rapidement par camion », assure Pascal Desvages. Une campagne de communication a été lancée auprès des agriculteurs du secteur pour faire part de cette possibilité nouvelle de livrer.
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