De Sangosse investit 42 M€ en France

C’est à Paris, mardi 28 octobre, que De Sangosse a présenté sa feuille de route pour les cinq prochaines années. L’ambition est claire : doubler la part des biosolutions dans les surfaces agricoles françaises, en la faisant passer de 8 à 16 % d’ici à 2030. « Cela passera par l’innovation, bien sûr, mais également par le déploiement des solutions déjà existantes et qui n’ont absolument pas atteint leur plafond. Avec le portefeuille actuel, nous pourrions déjà doubler les surfaces couvertes », souligne Nicolas Fillon, PDG du groupe De Sangosse.

Cinq homologations attendues

Et pour atteindre son objectif de doubler son chiffre d’affaires à l’horizon 2030, le groupe néo-aquitain s’appuie sur ses 25 acquisitions réalisées ces dix dernières années, qui lui permettent de maîtriser un large éventail de technologies : les microorganismes, kairomones, phéromones, microalgues, biostimulants ou encore la phytothérapie. « À la suite de l’acquisition de Biovitis en 2022, nous allons étendre l’usage d’une solution de phytothérapie utilisée en vigne aux grandes cultures. C’est une catégorie de produits à part, entre la protection et la nutrition », précise Mathieu Bounes, DG de De Sangosse France.

Cinq nouvelles homologations sont attendues dans les trois années à venir, dont un antilimace, un adjuvant et un biofongicide. « Nous investissons également fortement dans les bio-insecticides. Une solution à base de kairomone est en développement pour lutter contre le taupin », complète Nicolas Fillon.

12 M€ dans la R&D, 30 M€ dans les outils industriels

Au total, De Sangosse réinvestit environ 10 % de son chiffre d’affaires dans la R&D. Cette stratégie se traduit, cette année, par un nouveau projet de 12 M€ : la création d’un centre de R&D implanté en Occitanie, au sud de Toulouse. « Ce site deviendra le hub mondial de toute la R&D biosolutions du groupe. Nos onze centres actuels resteront des pôles d’expertise, mais cette plateforme rassemblera l’ensemble des technologies. Il y a un véritable gisement d’innovation dans les combinaisons de substances naturelles, nous croyons au mix des technologies », explique Nicolas Fillon.

En parallèle, De Sangosse poursuit les investissements dans ses outils industriels français. 30 M€ vont être engagés dans l’usine de Pont-du-Casse (Lot-et-Garonne), dédiée à la fabrication des molluscicides, et de Carbonne (Haute-Garonne), spécialisée dans les biostimulants et biofertilisants. Après un premier investissement de 15 M€ il y a 4 ans, le groupe réinjecte 10 M€ sur le site de Pont-du-Casse pour augmenter les capacités de production, notamment du Metarex Duo. L’usine d’Agronutrition (Carbonne), elle, bénéficiera de 20 M€ pour doubler ses capacités de production. Leurs mises en service sont prévues pour fin 2026.

Un nouveau visage

Symbole de cette nouvelle étape stratégique, De Sangosse fait peau neuve. Le groupe adopte une nouvelle identité : De Sangosse Group, présentée sous l’acronyme DSG.

L’objectif est de regrouper les 18 filiales sous une seule et même bannière et ainsi permettre aux distributeurs et aux agriculteurs d’identifier plus facilement les solutions globales proposées par le groupe. Le déploiement complet de cette nouvelle identité visuelle s’échelonnera sur 10 à 18 mois.