Gel d'avril : premier bilan
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le gel de la deuxième quinzaine d'avril aura laissé des traces. En premier lieu dans les vignes et les vergers français. Le vignoble français paye un lourd tribut. Par exemple, plus de 50 % du Bordelais a été sévèrement touché. Quant à la récolte de pommes et de poires, elle serait obérée de 10 à 15 %.
En céréales, l'impact définitif ne sera connu qu'au moment du remplissage des grains, mais FranceAgriMer estime pour l'instant que « le potentiel pour une année moyenne est là ». Catherine Cauchard, chef de projet Céré'Obs, ajoute que « les cultures avec stade à risque au moment du gel étaient les orges d'hiver et certains blés durs ». Ainsi, d'après cet observatoire, pour les orges, les conditions de cultures sont à 67 % « bonnes à très bonnes », soit les plus basses de ces cinq dernières années, à égalité avec 2013. En revanche, pas de conséquences en maïs, car l'apex était encore protégé. En colza, certains secteurs ont connu des avortements massifs de fleurs (photo prise en Eure-et-Loir le 15 mai), notamment lorsque ce gel s'est cumulé à la sécheresse et à des défauts d'implantations.
« Au niveau national, l'impact du gel en lui-même n'est pas ce qu'il y a de plus inquiétant », relativise Fabien Lagarde (Terres Inovia), beaucoup plus préoccupé par la sécheresse en Lorraine et Champagne-Ardenne. Sans savoir encore si les pluies qui sont épisodiquement revenues en mai auront suffi à limiter la casse.
R. F.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :