Biocarburants : c'est la Mède !
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Total a reçu le 16 mai de la préfecture des Bouches-du-Rhône l'arrêté d'autorisation d'exploiter sa bioraffinerie de la Mède dès l'été. Ce projet s'inscrit dans la transformation du site pétrolier, débuté en 2015. Le gouvernement justifie : « L'Etat a fixé à Total comme objectif d'utiliser au moins 25 % de matières premières issues du recyclage des huiles. La Mède participera à la structuration de ces filières encore trop peu utilisées en France et en Europe, alors qu'elles participent à une démarche d'économie circulaire. » Pour la Fop, « cette décision est incompréhensible. Outre son non-sens écologique, elle est une gifle contre notre secteur ». La bioraffinerie, qui disposera d'une capacité de traitement de 650 000 t/an, compte en effet produire 500 000 t/an de biodiesel.
Le site traitera « 30 à 40 % » de graisses animales, d'huiles alimentaires usagées et d'huiles issues de déchets et de l'industrie papetière, et s'approvisionnera à hauteur de « 60 à 70 % d'huiles végétales brutes » issues de colza, tournesol, soja, maïs, de nouvelles plantes de type carinata... ou de palme, ce qui n'a pas manqué d'émouvoir la filière.
Face au tollé suscité, Total a dû sortir du bois. Après concertation avec le ministère de la Transition écologique, la compagnie « prend l'engagement de limiter l'approvisionnement en huile de palme brute à un volume inférieur à 50 % des volumes de matières premières, soit au plus 300 000 t/an » et « marque ainsi sa sensibilité aux enjeux dedéforestation » (sic).
Renaud Fourreaux
Pour accéder à l'ensembles nos offres :