Sénalia exportera à peine 2 Mt de céréales-oléopro

Après avoir connu la meilleure de ses campagnes, l'union de coopératives Sénalia, le logisticien céréalier et agro-industriel du port de Rouen, va connaître la pire après la mauvaise récolte 2016. Ainsi, du record vers le haut de 5,21 Mt de céréales et oléoprotéagineux exportés en 2015-2016, l'union devrait passer au record vers le bas de 1,8 Mt en 2016-2017. Avec des mois à 30 000 t de chargement, du jamais vu. L'Algérie et le Maroc restent les principaux destinataires avec 46 % et 17 % des achats contre 32 % et 28 % précédemment. La troisième place des importateurs tenue par la Chine l'an dernier, sur la campagne en cours, va être occupée par le Moyen-Orient. Quant à l'activité agro-industrielle, elle est dans une tendance baissièreet a quelque peu reculé depuis deux ans avec l'arrêt de l'activité engrais, enregistrant une baisse de 2 % des tonnages traités en 2015-2016. Elle participe pour 39 % aux 8,53 Mt traités globalement par l'union, les céréales représentant le solde de 61 %. Toutefois, en 2017, une progression de l'activité est prévue dans le cadre de l'ouverture du marché du sucre. Sénalia se prépare donc avec son partenaire Saint-Louis Sucre à ce changement. Le sucre réalise à peine 1 % des volumes traités par Sénalia et 7 % de son chiffre d'affaires global de 39,4 M€.

Dans le contexte du record de l'an dernier, le système de navettes mis en place depuis deux ans fonctionne bien. En effet, le report modal est passé de 28 à 41 % en trois campagnes. Soit 28 % de voies d'eau et 13 % de train en 2015-2016. En cinq ans, le mode d'approvisionnement des installations de l'union par péniches et par trains a doublé. Si les premières arrivent à saturation, une marge de progrès subsiste pour la voie ferroviaire. Ce report modal impacte les volumes traités au niveau de l'hinterland avec plus de tonnages traités, depuis des zones plus éloignées comme le Centre Val de Loire et l'Ile-de-France.

Hélène Laurandel